A l'appui de traités anciens et d'analyses scientifiques contemporaines, ce cycle propose une approche inédite des œuvres en se concentrant sur leur matérialité.

Consacrées à l'art de la sculpture, de la peinture, de la céramique, de l'art mobilier ou encore de l'orfèvrerie, ces séances se proposent donc d'interroger l'usage des matériaux et l'évolution des techniques dans le champ de la création artistique de l'antiquité jusqu'au XIX^e siècle.

Ce cycle propose une découverte des collections d'antiquités égyptiennes et proches-orientalistes du musée du Louvre.

Il s'agira ainsi d'une initiation à l'histoire de ces deux grandes civilisations antiques en présentant des œuvres aussi emblématiques que le Scribe accroupi, le Bronze de Karomama ou encore le Code d'Hammurabi mais également un ensemble d'artefacts plus modestes permettant d'appréhender les modes de vies et les croyances qui les caractérisent.

Face à la mort et à l'espoir de leur survie éternelle, les Égyptiens de l'Antiquité n'ont pas ménagé leurs efforts : tombeaux construits ou excavés, sarcophages de bois, de pierre ou simple cartonnage, textes funéraires civils et royaux, matériel mis à la disposition des défunts et préservation du corps par la momification. Ce cycle propose d'approfondir ces rites d'éternité et, à travers eux, de mieux appréhender la société égyptienne, ses structures politiques, sociales et religieuses et finalement, sa conception de la vie.

Ce cycle propose une découverte thématique de la civilisation de l'Egypte antique fondée sur les collections du musée du Louvre.

Les séances proposent ainsi un parcours à même d'évoquer les différentes facettes de l'Égypte pharaonique, depuis l'appréhension symbolique de son territoire, en passant par l'étude de ces rites, jeux, pratiques artistiques, culture matérielle, jusqu'à la richesse de son système de croyance. Les collections du département d'archéologie égyptienne constitue une voie d'appréhension privilégiée pour mettre en lumière les enjeux esthétiques, socio-politiques et culturelles de la vie au bord du Nil.

Chérubin ailé, cupidon malicieux, Christ des nativités ou bambin royal des portraits de cours, l’enfant constitue un sujet omniprésent dans les arts visuels. Évocation de l’éternité, de l’innocence ou de la dignité d’une descendance familiale, sa représentation constitue un vecteur de significations multiples, scindées entre mythes et réalités sociales. Ce cycle se propose ainsi d’interroger la pluralité de manières dont l’imaginaire de l’enfant fut investi par les arts visuels. Le programme abordera ainsi autant les enjeux iconographiques du sujet que son potentiel plastique et expressif au sein des avant-gardes du XX^e siècle.

Profondément ancrée dans le champ des pratiques rituelles et religieuses avant de gagner l’autonomie d’une forme d’expression artistique, la création musicale entretient des liens étroits avec le monde de la représentation. Ce cycle propose ainsi une initiation aux enjeux anthropologiques, iconographiques, techniques et plastiques que fait émerger le rapport entre les arts visuels et la création musicale. Prodigues sources d’inspiration pour les peintres figuratifs ou abstraits, les pratiques musicales habitent les vestiges des civilisations anciennes et traversent les siècles de la modernité comme en témoigne, notamment, le parcours chronologique que propose le Musée de la musique. Le programme envisage donc une perspective transversale sur ce dialogue ininterrompu que la création musicale entretient depuis l’aube de l’humanité avec les arts visuels.

Ce cycle permet de découvrir les femmes dans les civilisations égyptienne, proche-orientale, grecque et romaine. Quels étaient leurs statuts, leurs droits, leurs activités ? Quel était leur rôle au sein de la famille, de l'éducation et de la société ? Quelles visions avaient-elles du mariage, de l'amour, de l'adultère, de la politique ou de la diplomatie ? Reines, prêtresses, épouses de notables ou femmes du peuple, elles furent souvent les grandes oubliées de l'histoire. Pourtant, elles ne furent jamais silencieuses, comme en témoignent de nombreux documents, vieux de plusieurs millénaires.

Ce cycle initie aux arts profanes et religieux des civilisations millénaires de l'Asie. Les cinq premières séances sont consacrées à l'Inde et au monde indianisé (Asie du Sud-Est et Himalaya), tandis que les cinq séances suivantes envisagent l'Extrême-Orient (Chine, Japon, Corée) en passant par les routes de la soie.

Au début de l'ère chrétienne, l'intensification des échanges commerciaux entre le sous-continent indien et l'Asie du Sud-Est donna naissance à d'importantes civilisations qui connurent leurs développements les plus brillants entre le VII^e et le XIII^e siècle environ. À travers les collections du musée Guimet, ce cycle propose une découverte approfondie de l'art et de l'histoire des anciens royaumes indianisés du Sud-Est asiatique (Cambodge, Vietnam, Thaïlande, Laos, Birmanie, Indonésie).

A travers les collections du musée du Quai Branly-Jacques Chirac, ce cycle propose une introduction à l'histoire des cultures extra-européennes. Conçues selon les aires géographiques qui structurent la muséographie du site, les séances invitent à découvrir l'art africain, asiatique, océanien et américain. Chaque intervenant spécialiste propose ainsi une initiation à la compréhension des oeuvres et de leur ancrage culturel, conjuguant considérations ethnologiques et approche plastique.

Ce cycle met à l'honneur la richesse de la culture islamique qui s'est développée sur près de 1500 ans au sein d'un immense territoire se déployant de la façade atlantique au continent asiatique. Il conviendra ainsi d'envisager l'incroyable diversité des arts de l'Islam à l'aune d'une histoire tissée par les échanges et la circulation des peuples, des langues, des rites et des croyances. Le caractère hétéroclite des formes d'expression que révèlent les oeuvres aujourd'hui conservées constitue ainsi un éloquent témoignage du caratère protéiforme de la culture islamique au fil des siècles.

L'art de la sculpture durant la période médiévale révèle une fortune stylistique et symbolique inédite dont témoigne aujourd'hui la richesse des collections muséales. Ces séances se proposent donc d'aborder la variété des oeuvres et des pratiques de la sculpture, depuis sa forme monumentale dans la réalisation de portails romans et gothiques jusqu'à son usage dévotionnel dans la production de mobilier liturgique, en passant par sa fonction funéraire à la nécropole royale de la basilique Saint Denis. Le cycle évoquera ainsi le caractère prolixe de cette production médiévale recelant d'enjeux religieux, politiques et esthétiques ainsi que le révelera la visite de la Sainte Chapelle, joyau de l'architecture gothique parisienne dont les oeuvres sculptées attestent l'élégance du vocabulaire gothique et le savoir faire des artistes médiévaux.

Consacré à l'histoire de la peinture française de la période médiévale à l'aube du XX^e siècle, ce cycle propose un parcours chronologico-thématique fondé sur la découverte des collections de onze sites fondamentaux pour envisager la richesse et l'évolution de la pratique picturale française. Depuis l'approche monumentale ou miniaturiste développée durant la période médiévale, jusqu'au symbolisme de Moreau, en passant par les sophistications maniéristes bellifontaines, le grand style versaillais ou encore les séductions rocailles, il s'agira ainsi de dresser un panorama de la production picturale en France sur près de huit siècles.

De Donatello à Michel-Ange, en passant par Gregor Erhart ou Jean Goujon, la production sculptée de la Renaissance se signale par une qualité et une inventivité exceptionnelles. Revisitant le modèle antique, interrogeant les possibilités naturalistes offertes par la forme sculptée ou explorant ses possibilités expressives à travers la figure serpentine maniériste, les sculpteurs de la Renaissance ont rivalisé d'ingéniosité pour renouveller cette technique fondamentale dans l'histoire des arts occidentaux. Cette période de formidable révolution que fut la Renaissance européenne a ainsi amplement revitalisé les typologies traditionnelles que sont le portrait en buste, l'allégorie ou la statue dévotionnelle. Ce cycle se propose ainsi de dresser un panorama de la variété stylistique que révèle la sculpture dans l'Europe de la Renaissance en s'attachant également à souligner les enjeux techniques et matériels de ces créations de pierre, de bois ou de terre cuite.

Depuis les innovations des primitifs italiens, annonçant la révolution Renaissante, jusqu'à la rigueur des perspectives d'un Canaletto,

la peinture italienne constitue un territoire plastique et symbolique occupant une place emblématique dans l'histoire de l'art en Occident. Berceau de la Renaissance européenne, l'Italie joua un rôle fondamental dans le développement et l'évolution de la pratique picturale ainsi qu'en attestent ces grands noms que sont Giotto, Botticelli, Leonard de Vinci, Caravage ou encore Tiepolo incarnant aujourd'hui, dans l'imaginaire européen, des jalons essentiels de l'histoire de la peinture en Europe.

Le XVII^e et le XVIII^e siècle constituent, en Europe, des périodes de profondes mutations esthétiques

voyant s'opposer avec ferveur l'exubérance baroque et la grandeur classique, la sophistication rocaille et la rigueur néo-classique. Peintures et sculptures révèlent ainsi ce jeu de contraste voyant s'affronter deux conceptions fondamentalement divergentes de la beauté et interrogeant les fonctions de l'expérience esthétique : entre recherche d'idéal, élévation morale et séduction des sens.

Entre tradition et innovation, ce cycle consacré au XIX^e siècle retrace l'histoire tourmentée de la peinture et de la sculpture néoclassique et romantique (musée du Louvre) qui finira par basculer dans l'académisme au milieu du siècle, enclenchant une révolution artistique sans précédent (musée d'Orsay). Face au monde moderne, l'affrontement esthétique est idéologique : d'un côté, ceux qui épousent leur époque (réalisme, naturalisme, impressionnisme) et, de l'autre, ceux qui la fuient (orientalisme) ou qui la rêvent (symbolisme).

De la notoriété des collections du Centre Georges Pompidou à l'intimiste atelier de Chana Orloff, ce cycle propose un panorama de l'histoire de la sculpture au Xxe siècle.

Epoque de bouleversements techniques et esthétiques majeurs, le XX^e siècle a vu émerger des interrogations nouvelles dans le champ de l'art statuaire relatives au rapport au corps, à la perception de l'espace et du temps, et renouvelant profondément les possibilités poétiques du médium. Le cycle traversera ainsi ce siècle d'innovation en s'attachant à la découverte d'artistes majeurs de la période et proposant aux auditeurs la visite de collections monographiques peu connues du grand public, à l'instar du musée Paul Belmondo et de la fondation Arp.

Depuis les travaux menés par l'historien Michel Pastoureau, la couleur s'est imposée comme une voie d'analyse et d'interprétation privilégiée des œuvres. Du teinturier au théologien, la couleur constitue un enjeu central de la création dans la culture médiévale tandis qu'elle occupera un rôle pivot dans le travail de révolution plastique opérée par les avant-gardes du début du XX^e siècle. L'histoire de l'art est ainsi traversée par la question chromatique recelant d'enjeux techniques, symboliques et esthétiques fondamentaux comme en témoignent ces moments de polarisation critique majeurs que sont la "querelle du coloris" au XVII^e siècle, ou encore l'opposition entre néo-classicisme et romantisme au XIX^e siècle.

En 1667, André Félibien dresse une hiérarchie stricte des genres picturaux culminant avec le "grand genre" que constitue la peinture d'histoire. Répertoriant le portrait, le paysage, la nature morte ou encore les scènes de genre, cette catégorisation n'a pas attendu les temps modernes pour s'imposer dans les mentalités et constitue déjà un paradigme de pensée dans la création médiévale. Toutefois, cette dernière ne fut jamais immuable et nombreuses sont les périodes de l'histoire témoignant d'une reconsidération des normes établies. Ce cycle se propose ainsi de traverser l'histoire de cette hiérarchie, en soulignant la manière dont l'établissement ou la transgression de ces normes constituent un critère central de l'évolution du vocabulaire plastique au fil des siècles. A travers l'étude de la hiérarchie des genres, c'est une histoire du statut de l'artiste et de son rapport avec le pouvoir qui se dessine, tout en révélant les changements de goût et d'attente des commanditaires et clients au fil des siècles.

Imitation, idéalisation, déformation, le corps fait l'objet de multiples opérations plastiques et symboliques dans le champ de la création visuelle où il regorge d'implications symboliques, sociales et esthétiques. De l'Antiquité à l'époque contemporaine, le corps est le lieu privilégié de la rencontre avec la nature et l'Autre, support de projection et témoignage du regard que les civilisations portent sur la nature humaine. Du corps héroïsé de l'antiquité greco-romaine à celui fragmenté, recomposé et destructuré des avant-gardes européennes, les collections des musées parisiens offrent un riche panorama de ce que la représentation de la figure humaine recèle en terme de possibilités plastiques, révélant la fortune d'une forme scindée entre imaginaire et réalité sociale. 

Bien plus qu'une opération de déchiffrement des images à l'appui de textes sources, l'iconographie constitue une discipline fondamentale de l'histoire de l'art permettant d'envisager la manière dont les civilisations ont fait dialoguer, dans leurs oeuvres, la question du sens et la transmission des récits.

A ce titre, l'iconographie chrétienne constitue un champ particulièrement fécond pour envisager la manière dont images et objets de la culture occidentale sont les dépositaires d'un discours et d'un imaginaire sans cesse refaçonnés depuis le texte biblique. Le cycle proposera ainsi d'interroger les formes de représentations des grands moments et des personnages de la tradition chrétienne en fonction des époques, des mediums et des fonctions relatives aux oeuvres. 

Le repas présente de multiples enjeux sociaux, culturels, politiques et esthétiques. Moment d'individualité et de sociabilité, il a donné lieu à de nombreuses représentations. Ce cycle propose d'explorer et d'interroger ces témoignages à la fois dans leur dimension formelle mais aussi du point de vue fonctionnel car le repas est avant tout un spectacle avec ses règles et ses codes. L'évolution chronologique du cycle, de la période médiévale à la période contemporaine, permettra d'aborder dans tous les domaines de la création, toutes les mutations d'un moment clé de la vie quotidienne, devenu anecdotique.

La tradition artistique occidentale a laissé une large place à la puissance évocatrice du monde végétal. Source d’inspiration mais également vivier de matériaux de la production artistique, la nature s’affirme tour à tour comme une manifestation physique de la Création divine et un objet d’élaboration esthétique et ornementale dans les arts de la représentation. Entre réalisme et stylisation, symbolisme et souci d’observation, le spectacle de la nature se déploie à travers les époques, déclinant la variété de regard porté par l’homme sur son environnement et interrogeant ainsi sa place et sa participation au monde.

Intégralement consacré à l'étude des objets d'art du règne de Louis XIII à la période Art nouveau, ce cycle permet d'avoir une vision la plus complète possible des arts décoratifs français, mais également européens, des années 1620 aux années 1920. Abordant aussi bien l'ébénisterie que la menuiserie, l'orfèvrerie, la céramique ou l'art du verre, tout en observant l'importance des décors peints ou sculptés, ces séances permettent d'étudier à la fois les centres de production, les différents artisans ou encore les commanditaires des ensembles mobiliers et décoratifs prestigieux.

Si la notion de style semble difficile à cerner pour les productions contemporaines, elle doit pourtant être définie afin de mieux comprendre ce qu'est le « design ». Les impératifs esthétiques de formes, de volumes et de matières, tout comme l'importance de la fonction et de l'usage des objets, restent une préoccupation permanente tout au long du XX^e siècle. Le cycle, chronologique, propose une découverte de la multiplicité des objets et de leur évolution formelle et stylistique de 1914 à nos jours. Il s'agira de comprendre comment est née et a évolué la modernité aussi bien à travers le mobilier que la céramique, le verre ou l'orfèvrerie.

Du trésor médiéval au studiolo italien, de la Wunderkammer aux collections royales, le cycle aborde la notion de collection et ses différents acteurs, royaux, princiers ou financiers.

Il envisagera les typologies de collections, les circuits commerciaux, les modalités d'acquisition, et évidemment l'évolution de la perception esthétique de l'oeuvre d'art et de sa représentation. Du milieu du XVI^e siècle aux années 1900-1910, les multiples visages du collectionneur sont évoqués dans la grande la variété des oeuvres « amassées », contemplées et présentées allant de la peinture à la sculpture, des antiques romains à la tapisserie, du mobilier aux objets asiatiques.

Du "réalisme symbolique" des primitifs flamands au naturalisme moderne du paysage hollandais du XVII^e siècle, les Flandres et la Hollande constituent des foyers culturels fondamentaux du développement de la peinture occidentale.

Attachée à la description et à l'observation du monde, la peinture flamande et hollandaise fut longtemps envisagée par le biais de sa qualité descriptive, traditionnellement opposée à la prédominance narrative de l'art italien. Toutefois, cette dichotomie tend à reduire la pluralité stylistique de la peinture des écoles du nord qui a su décliner des approches singulières développées dans une multitudes de centres urbains. Chromatisme flamboyant des primitifs de Bruges, extravagances maniéristes à Haarlem, touche fine et lisse de Delft ou expressivité du clair-obscur dans les murs de l'atelier de Rembrandt à Amsterdam, ce cycle met à l'honneur la formidable richesse de la peinture des écoles du nord, berceau du marché de l'art moderne.

Dès le Moyen Âge, les rois de France font de Paris leur capitale : de nombreux monuments sont alors érigés pour affirmer la puissance royale. Mais le mécénat royal n'est pas réservé aux grands édifices civils comme le palais du Louvre ou le château de Vincennes, il s'exprime aussi dans les grands sanctuaires parisiens. Le parcours, de Saint-Germain-des-Prés à l'hôtel de Sully, en passant par Saint-Denis, Notre-Dame de Paris, la Sainte-Chapelle, la Conciergerie, le Louvre, Vincennes et Saint-Germain l'Auxerrois, permettra de comprendre comment le mécénat contribue à façonner l'image royale et à affirmer la puissance et la légitimité de l'institution monarchique.

Au-delà de ses riches collections, le musée du Louvre est abrité dans un édifice témoin de l'histoire de France. Ce cycle permet de découvrir l'architecture et l'aménagement intérieur d'un des plus grands palais d'Europe, aujourd'hui converti en musée et sans cesse modifié, de la guerre de Cent Ans au massacre de la Saint-Barthélemy, de la Renaissance de Pierre Lescot aux embellissements de Percier et Fontaine.

Le cycle se fonde sur le programme d'histoire générale de l'art, axé sur un déroulement chronologique et permettant d'incarner l'évolution stylistique de l'architecture à travers des édifices majeures de l'Ancien Régime, de l'Empire et des Républiques. Les séances, consacrées à un site, seront ainsi l'occasion d'étudier les fonctions, les formes et les enjeux techniques de l'architecture au fil de l'histoire.

Stratège militaire, Napoléon joua également un rôle majeur dans le redressement de Paris après la Révolution française. Il passa commande à de nombreux artistes. Aujourd'hui les collections des musées possèdent de multiples témoignages de cette activité tant en peinture (David, Girodet), en sculpture (Chaudet), en objets d'art (Biennais, Jacob-Desmalter, le mosaïste Belloni), qu'en décor intérieur et en architecture (Percier et Fontaine, Berthault). Les visites programmées auront pour objectif de faire découvrir ce patrimoine culturel riche et varié.

La période du Second Empire, récemment remise à l'honneur par l'exposition du musée d'Orsay, a offert une ère de prospérité économique propice à une révolution des arts, que nous étudierons à travers les visites muséales et architecturales de ce cycle. L'émulation permise par les Expositions universelles, la Révolution industrielle donnent naissance à des oeuvres qui composent avec les arts du passé. Des évolutions apparaissent dans le domaine du marché de l'art avec le Salon, mais également avec le développement de structures plus indépendantes.

Ce cycle est consacré à la découverte de la création artistique française entre la fin des années 1880 et 1914. L'étude de l'architecture, mais également des décors du Paris de la fin du XIX^e siècle et des débuts du XX^e siècle, permet de saisir la richesse d'une époque où la construction était intense. L'Art nouveau, avec des artistes comme Gallé, Guimard ou encore Lavirotte, est au coeur du propos, mais c'est la diversité de la production qui est ici envisagée.

Annexés dans l'enceinte de Thiers, en 1843, puis dans le Paris d'Haussmann, en 1860, au-delà des anciens faubourgs, les villages constitués en couronne forment encore aujourd'hui, malgré les rénovations du XX^e siècle, un paysage parisien caractéristique, riche de singularités. Entre la célèbre butte de Montmartre et le Belleville de Casque d'or s'ouvre un champ pour l'archéologie industrielle, l'évocation des lieux de mémoire et l'établissement d'une typologie des cadres de l'activité et de l'habitat, dans l'ouverture au futur.

Ce cycle s'intéresse à l'histoire de la forme urbaine, lorsqu'elle abrite une institution comme le château royal, le musée, le palais de justice, l'hôpital, ou une fonction spécifique comme le quartier d'affaires ou le cimetière et permet donc d'étudier la ville et son histoire. Objets urbains et architecturaux par excellence, les espaces proposés se comportent chacun à leur manière avec complexités, multiplicités et utopies en inscrivant dans l'espace le rituel, le cérémonial et les usages propres à chacune de ces petites « villes dans la ville ».

Lieux de création, de sociabilité, de vente et de rencontres, les ateliers d'artistes constituent les berceaux de l'activité culturelle et constituent ainsi des sites de mémoire propices à la compréhension du processus créatif et des enjeux sociaux dans lequel il s'insère. Du quartier de la Nouvelle Athènes jusqu'à Montparnasse en passant par l'écrin intimiste du musée Gustave Moreau, ce cycle propose de plonger dans le secret de ces lieux ayant abrité le travail de l'imagination créatrice.

Prenant racine dans la tradition renaissante des cabinets privés, où étaient rassemblées et exposées curiosités naturelles (naturalia) et artificielles (artificialia), les musées de sciences constituent aujourd'hui un patrimoine méconnu du grand public. Ce cycle se propose d'envisager l'histoire de ces sites et des collections qu'ils abritent, permettant d'appréhender l'attitude de l'homme occidental vis à vis d'objets naturels ou manufacturés jugés exceptionnels. Entre admiration et volonté de classification, émerveillement et questionnement, le regard qui fut porté sur ces artefacts constitue ainsi un témoignage exemplaire des formes originales et créatrices qu'a pu prendre la conquête du savoir.

Hôtels particuliers, châteaux, maisons de plaisance franciliens, méconnus ou insolites, permettent de découvrir ou d'approfondir l'art d'habiter aux XVII^e et XVIII^e siècles : urbanisme, architecture et distribution intérieure, décor et ameublement, art des jardins. Du règne d'Henri IV à la Révolution, la distribution et la décoration intérieure prennent en effet une importance considérable par la richesse des matériaux mis en oeuvre, l'ingéniosité des solutions déployées et la spécialisation toujours plus grande des espaces d'habitation. Les châteaux de Maisons, Sceaux, Champs-sur-Marne, Asnières, l'hôtel de Lauzun, le palais du Louvre, le musée Nissim de Camondo, et le domaine de Chantilly établissent une histoire du goût et de la culture matérielle.

Les églises parisiennes, pour certaines bien connues du grand public, pour d'autres oubliées, constituent un patrimoine historique et architectural. Mais elles renferment aussi de véritables chefs-d'oeuvre de la peinture, de la sculpture, ou encore des objets d'art. C'est à la découverte de ces écrins et de leurs joyaux que ce cycle est consacré.

Les églises parisiennes, pour certaines bien connues du grand public, pour d'autres oubliées, constituent un patrimoine historique et architectural. Mais elles renferment aussi de véritables chefs-d'oeuvre de la peinture, de la sculpture, ou encore des objets d'art. C'est à la découverte de cette deuxième série d'écrins et à leurs joyaux que ce cycle est consacré.

Cernée par deux expositions internationales à Paris, la décennie 1930 se joue dans le concert des arts entre modernité et classicisme, Art Déco et Surréalisme, et nous lègue un patrimoine exceptionnel, que nous découvrirons tant par la visite des grands musées que par l'exploration du paysage urbain et de l'architecture dans la capitale et ses banlieues : Boulogne-Billancourt, Suresnes, Pantin…

Depuis son ancrage dans la tradition artistique du XIX^e siècle jusqu'aux révolutions formelles et idéologiques que constituent les avant-gardes,

l'histoire de l'art du XX^e siècle constitue une période de profonde mutation et de refonte de la pensée plastique. Ce cycle propose ainsi un parcours chronologique permettant d'envisager l'essor des styles emblématiques du siècle, de la rupture majeure incarnée par la figure de Manet en passant par l'émancipation de l'impératif de la figuration, jusqu'à l'avènement d'une pratique conceptuelle des arts.

Ce cycle de 10 séances est consacré à la découverte de l'art contemporain et à son actualité à travers une sélection de visites des collections permanentes et expositions temporaires.

Des œuvres conservées au Palais de Tokyo à la découverte de galeries privées du quartier du Marais, en passant par la collection Pinault de la Bourse du Commerce ouverte depuis 2021, le programme offrira un panorama de la richesse et de la variété de la scène artistique contemporaine.

Ce cycle mettra en lumière les divers aspects de la religion dans le monde oriental antique à travers les collections du musée du Louvre. Les séances montreront comment les croyances se construisent et s'expriment à travers les objets exposés, mais aussi les modes de pensée, les pratiques et la spiritualité qui caractérisent les phénomènes religieux en Mésopotamie, en Iran et au Levant, avant la période islamique. Le cycle permettra ainsi d'explorer, sous cet angle essentiel, les grands traits des civilisations de l'Orient ancien.

Consacré à la création des civilisations byzantine et russe, ce cycle vise à faire découvrir un art souvent méconnu du grand public à travers la richesse des collections parisiennes dont celle, récemment remise à l'honneur, du Petit Palais. De la tradition ancestrale de l'icône jusqu'au prodige architectural de la cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky, il s'agira de découvrir les spécificités stylistiques, symboliques et historiques de ces oeuvres emblématiques de la culture orthodoxe sur un vaste spectre chronologique allant du V^e au XX^e siècle.

Ce cycle propose de faire découvrir in situla sculpture de quelques jardins et cimetières parisiens, véritables musées de la statuaire du XIX^e siècle auxquels ont participé les plus célèbres sculpteurs de l'époque (Rude, David d'Angers, Dalou, Rodin, Bartholdi...), mais également de nombreux artistes talentueux et souvent oubliés (Eugène Guillaume, Aimé Millet, Jouffroy, Chapu, Falguière, Barrias...). Les séances permettront de poser un nouveau regard sur ces oeuvres qui furent conçues pour être vues en plein air, mais que l'on oublie souvent de contempler.

Le jardin apparaît souvent comme un espace d'agrément qui valorise les abords de la maison, propice à la détente à la belle saison et à l'admiration des sculptures qui y sont exposées.

En s'appuyant sur des ensembles célèbres à Paris ou en Île-de-France, ce cycle propose de dresser une histoire des jardins, de leur typologie, et de démontrer qu'ils trahissent à la fois les modifications du rapport de l'homme à la nature et les évolutions des connaissances scientifiques.

Les deux groupes de ce cycle thématique sont consacrés à des parcours de visite distincts permettant d'explorer une grande diversité de site.

Le groupe A comporte ainsi des visites au Château de Versailles, au musée de Cluny, au jardin du Luxembourg, au musée du Louvre, au Pavillon de l'Aurore à Sceaux, aux Buttes Chaumont, au château de Fontainebleau, aux Serres d'Auteuil, au Parc Monceau et au Parc de la Villette.

Le groupe B propose des visites aux Tuileries, au jardin des Plantes, au potager du roi (Versailles), à Marly, à Chantilly, dans les jardins de Bagatelle, à Rambouillet, à Malmaison, à Montsouris et au parc André Citroën.

Du Moyen Âge au Siècle d'Or de la peinture néerlandaise, multiples sont les représentations de la femme et les objets qui accompagnent la vie féminine, qu'il s'agisse d'humbles témoignages ou d'oeuvres d'art. Femmes des Écritures ou du quotidien, chacun de leurs gestes, de leurs costumes, nous informe de leur relation à autrui et de la place qui leur était accordée en leur temps. Il s'agit d'aborder dans ce cycle les différentes représentations de la femme, dévoilant ou nous laissant deviner son pouvoir, son influence, ses préoccupations du Moyen Âge au Baroque. Au sein des départements du Musée du Louvre et du musée des Arts Décoratifs, nous découvrirons que ces femmes bibliques ou mythologiques, reines, amoureuses, mères, héroïnes d'histoires fabuleuses ou femmes du quotidien, partagent des problématiques qui échappent à des catégorisations trop strictes.

Articulé autour de la visite du château de V^ersailles et du Trianon, ce cycle se propose d’interroger les diverses mises en scène du corps royal. A travers les trois figures emblématiques de Louis XIV, Louis XV et Marie-Antoinette, le programme vise ainsi à étudier la manière dont les résidences royales et leurs décors participent de la représentation permanente du pouvoir royal. La visite des jardins, des grands et des petits appartements, ainsi que du Trianon révèleront ainsi la manière dont les souverains ont su exploiter les lieux emblématiques du pouvoir pour scénariser l’apparition de leurs corps aux yeux du public ou, au contraire, s’abriter des regards.

Quel est le point commun entre le musée du Compagnonnage, le faubourg Saint-Antoine, le musée Fragonard, le musée de la Toile de Jouy, et le musée des Arts et Métiers ? Une mise en valeur des richesses foisonnantes et diversifiées d'un patrimoine technique et industriel et son évolution à travers les siècles. Ce cycle nous permettra un voyage technique, industriel, olfactif, par la visite de musées étonnants, singuliers, mais toujours instructifs.

Des plateaux de Senet de l’antiquité égyptienne aux investigations Dada sur le potentiel esthétique des lois du hasard, les collections de nos musées regorgent de témoignages de cette qualité éminemment joueuse de l’espèce humaine qualifiée, depuis les travaux de Huizinga, d’Homo Ludens. Porteur d’une valeur spirituelle, politique ou sociale, le jeu est un champ largement investi par la création artistique et artisanale, qu’il s’agisse d’en garder la trace dans des scènes de genre ou d’en explorer les ressorts techniques à travers l’élaboration de jouets optiques. A travers un parcours allant de la culture antique jusqu’au XX^e siècle, ce cycle vise à mettre en perspective la permanence et les spécificités historiques de la culture ludique.

Traditionnellement considérée comme l'aube des "Temps Modernes", la Renaissance européenne constitue une période de bouleversement radical de la pensée et de la création en Occident. Sous l'influence de la redécouverte des textes antiques, l'horizon culturel du monde chrétien s'ouvre à de nouveaux enjeux plastiques et symboliques, symptômes d'un regard profondément renouvelé sur le monde. Ce cycle propose ainsi de découvrir quelques grands foyers de cette révolution idéologique et artistique que constitue la Renaissance, ayant poussé les artistes à explorer la puissance d'incarnation de la peinture, qu'il s'agisse de restituer le sentiment de l'espace et des volumes grâce à la perspective, la poésie érotique de la fable antique ou de conférer à la figure humaine la force des émotions, la vigueur du mouvement.

Pendant une longue période, seul l'Occident a représenté ce que tout un chacun peut observer : l'ombre portée. Pourquoi ? Répondre à cette question permet de retracer une histoire de la représentation visuelle, mentale et religieuse du monde. Ombres et lumière sont les points clés de la conquête de la représentation de la perspective, de l'aspect des choses jusqu'au trompe-l'oeil.

Après une inaccessibilité de plusieurs années en raison d'importants travaux dans les départements d'antiquités romaines et étrusques, la collection d'art étrusque du musée du Louvre est de nouveau ouverte au public. Ce cycle sera donc l'occasion de découvrir les oeuvres et artefacts d'une culture ayant dominé la péninsule italique avant Rome en revenant sur différents aspects de cette civilisation. Peuple dont l'origine et la langue demeurent encore aujourd'hui en partie méconnues, les étrusques se révèlent ainsi à travers une riche collection, témoignages des rites, croyances et coutumes de ces hommes et femmes que la tradition antique nous présente tour à tour comme ripailleurs ou intensément religieux.

Les femmes artistes sont visibles dans les musées, à la fois par les portraits pour lesquels elles servent de modèles et par les oeuvres qu'elles ont réalisées. De Vigée Le Brun à Louise Bourgeois, en passant par Camille Claudel ou Sonia Delaunay, ce cycle se propose de déconstruire le mythe d'un art dit «féminin», et d'investir de nouvelles perspectives en montrant qu'elles font partie des réseaux et des groupes d'artistes, au même titre que leurs homologues masculins. En replaçant ainsi ces créatrices dans un contexte plus global de l'histoire de l'art, cette enquête permettra de soulever des questions historiographiques, et de rafraîchir le regard porté sur les collections des musées parisiens.

Ce cycle propose de découvrir les caractéristiques de l'expression des émotions et des sensations extrêmes telles que la peur, la douleur ou le désespoir, dans l'art à partir des collections du musée du Louvre et du musée d'Orsay. La rhétorique visuelle des passions, telle qu'elle est développée par les artistes du XVII^e siècle, à l'instar de Nicolas Poussin ou de Charles Le Brun, constituera le point de départ d'un parcours à la fois chronologique et thématique de la production picturale en France jusqu'à la fin du XIX^e siècle.

Après deux années de fermeture consacrées à un vaste chantier de modernisation, le Musée de Cluny,

consacré au monde médiéval, a rouvert ses portes en 2022, offrant aux visiteurs la possibilité de venir découvrir une remarquable collection couvrant 1 000 ans d’histoire. Ce nouveau cycle met ainsi à l’honneur ce site exceptionnel, situé au cœur de la capitale, au sein duquel pièces d’orfèvrerie, ivoires, tapisseries, mobiliers, sculptures, enluminures, émaux et peintures constituent les éblouissants témoignages de la richesse de la culture artistique médiévale. A travers un parcours de 5 séances, ce programme propose donc une plongée dans la diversité des savoirs-faire et la variété stylistique qui ont caractérisé la création artistique depuis le crépuscule de l’Antiquité jusqu’à l’aube de la Renaissance.

Si le Bouddhisme est né en Inde, il s'est largement développé hors des frontières du sous-continent, en particulier dans les pays du Sud-Est asiatique, en suivant les voies commerciales.

Des premières représentations du Bienheureux, aux élégantes effigies du Buddha marchant de Sukhothaï, ce cycle évoquera l'influence de cette religion sur les arts des cultures allant de l'Inde au Vietnam en passant par la Thaïlande et le Cambodge grâce aux magnifiques pièces des collections nationales. Les séances suivront un cadre chronologique depuis les premières représentations du Buddha jusqu'à l'époque contemporaine.

Forte de son statut de capitale acquis à l’époque médiévale, Paris est toujours, aux XVII^e et XVIII^e siècles, une ville que les souverains souhaitent marquer de leur empreinte. Divers monuments sont les témoins de cette présence royale : édifices religieux ou résidences royales. Si la Révolution donne un coup d’arrêt à cette politique et tente de créer de nouveaux lieux de pouvoirs, la Restauration s’inscrit volontairement dans une tradition pluriséculaire aux inflexions toutefois largement mémorielle.

Le parcours, de Saint-Joseph des Carmes à la Chapelle expiatoire, en passant par le palais du Luxembourg et le Palais Royal permettra de comprendre comment les monuments sont des marqueurs visuels du pouvoir.

Mari, Khorsabad, Babylone, Suse, Palmyre, autant de noms dont la puissance d'évocation suffit à projeter le visiteur dans l'univers lointain des civilisations antiques du monde proche oriental.

Axé sur la visite du département des antiquités orientales du musée du Louvre, ce cycle propose une découverte des grandes cités états de l'Orient Ancien, les cinq séances se concentrant sur l'histoire d'une fondation urbaine et l'étude des artefacts qui s'y rattachent. De l'architecture à la statuaire en passant par l'explication des formes d'organisations politiques et sociales régissant la vie au sein de la cité, le cycle privilégie ainsi une approche variée permettant d'embrasser la complexité et la variété de ces grandes puissances urbaines du monde antique.

À la Renaissance, dans les cabinets de curiosité, on distingue les naturalia (objets issus la nature) et les artificialia (objets d'art réalisés par les hommes). Or, ces catégories peuvent se confondre lorsque l'artiste métamorphose la nature en objet d'art. La fascination de l'homme pour la nature s'amplifie alors devant le choix de matériaux aux propriétés mystérieuses ou inconnues, aux formes étranges ou imparfaites, véritables curiosités. Du corail au jaspe en passant par l'oeuf d'autruche ou le bézoard, il s'agit d'étudier l'univers insolite des objets d'art réalisés à partir de matières naturelles d'ordre minéral, aquatique ou animal. Le cycle abordera la symbolique et la richesse plastique des camées et des intailles, le travail délicat de l'ivoire ou encore la mise en scène des pierres dures dans les trésors religieux et les collections royales de l'Antiquité à l'époque moderne.

Verre, cristal, vitrail évoluent tout au long des XIX^e et XX^e siècles en France à la croisée d’une histoire des savoir-faire, des techniques, du goût et des styles. La production de services en cristal taillé, d'opalines, et même de meubles en cristal, témoigne du développement de manufactures modernes (Baccarat, Saint-Louis). Avec la percée des premiers passages couverts, le verre intègre le cadre de vie d’une nouvelle société bourgeoise. Dans les objets ornementaux, les innovations techniques révèlent les influences de l'art oriental et de l'art islamique. Aux États-Unis, Louis Comfort Tiffany révolutionne l’industrie verrière, tandis qu’à l’aube du XX^e siècle, les artistes verriers, tels qu'Émile Gallé ou René Lalique, deviennent indépendants, rivaux ou émules des grandes manufactures (Daum, Schneider). Ce sont enfin les designers qui, de Roger Tallon à Philippe Starck, s'emparent de ce medium, afin d'explorer toutes les virtualités de la matière.

Des lois somptuaires de la Renaissance au développement d'une véritable industrie du textile, l'histoire de la mode et du vêtement constitue un axe de questionnement particulièrement fécond

pour envisager l'évolution du goût et des formes de sociabilité à travers le temps. Puissant marqueur social, le vêtement constitue également un objet essentiel de la sphère intime et témoigne de la manière dont le rapport au corps se construit socialement au fil des siècles. Ce cycle propose ainsi un panorama des formes et fonctions des pratiques de l'habillement en Europe, révélant la pluralité des modes et des styles, mais également les enjeux sociaux ou politiques qu'implique toujours la présentation de soi.

L’histoire des collections publiques d’art asiatique à Paris s’écrit comme un roman porté par des personnages au destin d’exception. Ce cycle part à la rencontre de six d’entre eux, depuis Émile Guimet, un industriel lyonnais que l’étude des religions – des cultes orientaux de l’Ancienne Égypte aux croyances de l’Extrême-Orient – mena aux confins du globe, jusqu’au couple d’archéologues formé par Joseph et Ria Hackin, qui firent des découvertes majeures en Afghanistan avant de se mettre au service de la France libre. En chemin, nous croiserons le jeune officier de marine et dessinateur de talent Louis Delaporte, qui révéla au public les splendeurs de l’art khmer lors de l’Exposition universelle de 1878 ; le sinologue et aventurier de renom Paul Pelliot, qui rapporta de Chine les inestimables manuscrits de Dunhuang. Nous achèverons notre parcours dans l’hôtel-écrin qu’Henri Cernuschi fit construire pour ses acquisitions au retour d’un long périple en Extrême-Orient.

Qu’est-ce qu’un bijou ? De quel éclat brille-t-il ? Objet d’art, bien précieux, élément de parure, réserve monétaire, symbole de statut social, le bijou est tout cela à la fois, et davantage encore. Des amulettes et parures corporelles de l’Egypte ancienne à l’éclosion de la joaillerie moderne, des joyaux de la Couronne aux créations contemporaines, ce cycle propose une introduction à l’histoire du bijou. Sans en dévoyer la part de mystère, ce panorama éclaire la symbolique et les savoir-faire qui lui sont attachés, et aborde l’évolution des styles en lien avec la mode et les pratiques sociales.

L’architecture médiévale est une création complexe fondée sur un heureux équilibre entre principes architectoniques et formes symboliques. Elle est un ensemble de signes alliant innovations techniques et scientifiques et mise en forme d’un discours théologique au cours des siècles. Depuis l’architecture romane et le principe de la révélation, jusqu’au gothique et à la célébration de la lumière, les architectures religieuses et civiles franciliennes offrent un panorama exceptionnel permettant d’appréhender ces développements. A la découverte de monuments connus et moins connus, le cycle explorera l’essor de cette double composante, du premier art gothique au gothique flamboyant, avant de conclure sur sa postérité et sa réinterprétation dans l’émergence du néo-gothique au XIX^e siècle.

Entre la destruction des vieilles enceintes en 1670 et la construction du Mur des fermiers généraux vers 1780, on assiste à la densification des faubourgs sur les deux rives de la Seine. De l’ouest à l’est de Paris, du monde de la finance du faubourg Saint-Honoré à la cité du meuble du faubourg Saint-Antoine, de l’aristocratie du faubourg Saint-Germain à la population des tanneurs, teinturiers et mégissiers du faubourg Saint-Marcel, la répartition des activités façonne un paysage social contrasté. Au XIX^e siècle, ces contrastes s’accentuent et s’accompagnent de l’apparition de nouvelles formes urbaines, tels les cours, cités, passages couverts dans les faubourgs plus aisés. Ce cycle propose une exploration de ces quartiers, de ce qui a façonné leur identité et leur évolution. Hôtels particuliers, jardins, lieux du pouvoir et enseignes sur les parcours du luxe… cours d’ateliers, habitats populaires, cafés et théâtres sur les pas d’un Paris populaire littéraire et artistique.

L’Égypte ancienne, de la Préhistoire à l’époque ptolémaïque, nous a légué une multitude d’images mettant en scène humains et divinités. Si la compréhension de ces œuvres semble facile au premier abord, il existe toutefois d’autres significations qu’il s’agit de décrypter au travers des gestes réalisés par les personnages ou des contacts les mettant en relation. Ainsi, de nouveaux sens se dévoilent et permettent de rattacher l’œuvre à un contexte plus ou moins précis. Notre cycle propose de découvrir le langage des gestes et des contacts dans l’art égyptien, en lien avec les pratiques religieuses courantes, au sein d’une même famille, ou encore face à la mort.

Longtemps méconnus, méprisés puis adoubés, assignés au « primitif », les arts d’Afrique s’inscrivent dans une histoire longue des civilisations du continent africain. La complexité des traditions et la richesse des productions artistiques en sont les manifestations les plus éclatantes. Ce cycle d’initiation aux arts traditionnels de l’Afrique subsaharienne a pour objectif de donner des clés de compréhension des œuvres appréhendées dans leur contexte social et religieux. En suivant une progression géographique (Afrique de l’Ouest, Afrique centrale, régions orientales et australes), nous aborderons les thématiques liées à l’initiation, aux spiritualités animistes, à l’art du masque, à l’expression du pouvoir, au contact des œuvres du Musée du quai Branly-Jacques Chirac et au Pavillon des Sessions du Musée du Louvre.

Le Musée de la Marine réouvre en mai 2022 après plusieurs années de rénovations. Il est à la fois un Musée d’art et d’histoire, d’aventures humaines et de traditions populaires. Modèles de bateaux pour retracer l’histoire de la marine, peinture des ports de France évoquant l’art et le commerce, sculptures navales, peintures d’expéditions scientifiques, les collections du musée nous embarquent de l’art vers l’histoire à la croisée des échanges, des techniques et des imaginaires.

Ce cycle de cinq séances propose un parcours à la découverte d’institutions, de collections ou d’expositions dédiées à l’image photographique. Envisageant le médium du XIX^e siècle à nos jours, ces visites permettront d’aborder la photographie à travers son histoire, ses techniques et ses usages tout en interrogeant ses spécificités, ses limites et ses enjeux. En fonction de la programmation des établissements culturels, les lieux de visite pourront inclure, entre autres, le musée d’Orsay, la Bibliothèque nationale de France, le musée départemental Albert Kahn, le Centre Pompidou, la Maison européenne de la Photographie.

Recueillis par Ovide dans ses Métamorphoses, les amours des dieux païens connaissent une véritable « renaissance » dans l’art à partir de la fin du XV^e siècle, au moment où les traductions en langue vernaculaire du poème ovidien sont éditées. C’est avec la diffusion d’une série d’estampes érotiques dessinées par Giulio Romano et gravées par Marcantonio Raimondi, que les représentations des amours mythologiques acquièrent une charge érotique nouvelle.

Écho et Narcisse, Jupiter et Io, Pasiphaé et le Taureau, Mars et Vénus… l’univers ovidien est dominé par les amours que les dieux païens portent à d’autres divinités, à de simples mortels, voire même à des animaux. Au motif de la métamorphose et du travestissement s’associent les thèmes de la trahison et de l’adultère, de la vengeance, du dévoilement et du voyeurisme. De la sculpture à la peinture et aux arts appliqués, ce cycle explore l’évolution iconographique et iconologique dans la représentation des amours et des passions des dieux de l’Antiquité jusqu’au début du XX^e siècle.

Pourquoi une œuvre d’art était-elle jugée bonne ou mauvaise ? Selon quels principes moraux ou quels critères formels ? La définition de normes dans l’art figuratif à la Renaissance accompagne le développement de la théorie de l’art et la création des premières académies artistiques. Le discours qui sacre l’Antiquité comme référence absolue contribue à une certaine uniformisation du goût et de la valeur esthétique, malgré les disparités stylistiques des plus grands artistes. Cependant, l’apparition de la critique d’art au XVIII^e siècle d’une part, et l’anticonformisme des artistes d’autre part, bousculent les règles établies et concourent à la redéfinition de la question du Beau. Ce cycle vous propose de découvrir et de comprendre les normes de l’art figuratif définies à la Renaissance, puis enseignées, critiquées et transgressées au cours des trois siècles suivants.

Ce cycle propose de parcourir le continent américain, de l’Alaska à la Terre de Feu, et de traverser les âges, de 1200 avant J.-C. au XX^e siècle. Ce voyage dans le Nouveau Monde permettra de découvrir des civilisations connues telles que celles des Olmèques, des Mayas, des Aztèques, des Taïnos, des Nasca, des Mochicas et des Incas entre autres. Ce périple offrira l’opportunité d’aborder des cultures méconnues comme celles des Tupinambas et parfois minoritaires comme celles des Mapuche et des Tehuelche. Au travers de leur production artisanale nous explorerons leur organisation socio-politique, leurs croyances religieuses et leurs traditions populaires.

Auteur fameux de la période du Second Empire grâce à sa fresque romanesque Les Rougon-Macquart, Emile Zola a situé l’action de ses romans au cœur de la capitale qui connait alors de profondes mutations urbaines et sociales. A travers 5 séances, ce cycle se propose de retracer l’histoire des monuments, quartiers et figures contemporaines qui ont fasciné l’écrivain et résonnent encore aujourd’hui dans son œuvre. Depuis son soutien aux artistes faisant le choix de s’éloigner de l’académisme, jusqu’au quartier des Halles décrit dans le V^entre de Paris en passant par la visite des passages couverts qui abritent l’intrigue de Nana, le programme vise à découvrir comment Zola a fait du paysage humain et architectural de la capitale un protagoniste central de ses romans.

En 1829, dans la préface des Orientales, Victor Hugo note : « l’Orient est devenu une préoccupation générale ». Amorcée dès la seconde moitié du XVIII^e siècle comme en témoignent les voluptueuses odalisques de Boucher, la veine orientaliste atteint son paroxysme dès le début du XIX^e siècle marqué par la campagne d’Egypte de Bonaparte. Les bouleversements politiques de l’époque, de la libération des grecs du joug ottoman à la conquête de l’Algérie, marquent l’imaginaire contemporain des artistes entre scènes de batailles et visions fantasmées du secret des harems. L’amélioration des conditions de voyage offre également à ces derniers l’occasion de découvrir de nouveaux paysages et coutumes, dans une approche naturaliste chez Guillaumet, surnommé le « Millet du désert », tandis que Delacroix pose les jalons de l’orientalisme romantique depuis ses souvenirs du Maroc. Ce cycle propose de revenir sur la naissance de l’orientalisme dans l’art occidental jusqu’à sa fortune au XX^e siècle où il continue d’infuser les œuvres de Matisse, Picasso et la gamme chromatique de Paul Klee.

Longtemps hantée par l’idée que « la poésie est une peinture parlante et la peinture une poésie muette », selon les mots prêtés à Simonidès par Plutarque, la tradition visuelle occidentale s’est fondée sur l’intime dialogue des mots et des images. Enjeu fondamental de l’étude iconologique, le rapport que les arts visuels entretiennent avec la création littéraire revêt des formes plurielles qui ne sauraient se limiter à un stricte rapport d’illustration. Du souffle épique d’Homère dans les représentations antiques jusqu’aux mythologies personnelles des années 60 inspirées du Nouveau roman, en passant par l’esthétique du spleen Baudelairien au XIX^e siècle, ce cycle propose d’aborder les enjeux expressifs et poétiques de ce dialogue ininterrompu qui traverse les arts occidentaux.

Terme désignant moins la formation cohérente d’un groupe d’artistes que la suprématie artistique exercée par la capitale à partir des années 1920, l’Ecole de Paris constitue un véritable incubateur des avant-gardes plastiques du XX^e siècle. Composée d’artistes venus de toute l’Europe, cette génération fut un vivier cosmopolite dont l’éclectisme a su favoriser une formidable émulation. Ce cycle se propose de revenir sur l’histoire de cette communauté, ayant élu domicile dans le quartier de Montparnasse et incarnant l’effervescence artistique de la capitale dans la première moitié du XX^e siècle. A travers l’Ecole de Paris, c’est un moment inédit de redéfinition des formes plastiques qu’il s’agira d’interroger dans ce parcours où dialoguent le lyrisme onirique de Chagall, la monumentalité sereine des formes de Modigliani et l’expressionisme mélancolique de Soutine.

Le 28 décembre 1895, dans le sous-sol du Grand Café à Paris, les frères Lumière organisent la première projection publique cinématographique de l’histoire devant un public médusé. Elevé au rang de 7^e art, le cinéma constitue aujourd’hui une partie intégrante des pratiques culturelles et du paysage artistique contemporain. Ce cycle se propose de retracer les grands enjeux historiques, techniques et esthétiques de cette invention qui bouleversa durablement le rapport à l’image, depuis le fantasme de capture du réel que portait, dès son origine, l’ambition photographique jusqu’à l’émergence de véritables empires de la production et de la diffusion cinématographiques au début du XX^e siècle.

Né au crépuscule du XX^e siècle, le Street Art charria pendant longtemps un imaginaire de subversion associant la pratique de l’art urbain à une forme de vandalisme. Déplaçant les frontières de l’expérience esthétique en dehors des institutions consacrées et privilégiant la poésie de l’éphémère aux enjeux de mémoire et de conservation, le street art, lorsqu’il apparut, constitua un bouleversement fondamental dans la mise en relation du spectateur et des œuvres. A travers cinq lieux emblématiques de l’épanouissement de l’art urbain dans la capitale, ce cycle aborde l’hétérogénéité des techniques et approches de cette pratique qui conçoit l’art à ciel ouvert.