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Les cours sont organisés avec le musée Fesch,
50-52, rue du cardinal Fesch, 20000 Ajaccio
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De leur naissance à leur mort, les hommes et les femmes de la Renaissance vivent au centre d’un ballet complexe de traditions et de rites de passage, qui ne nous sont plus connus aujourd’hui qu’à travers les textes… et les objets. Du coffre offert à la jeune mariée au moment de ses noces aux verres étincelants importés à grands frais d’Italie, du hochet en corail à l’effigie funéraire en cire, ces produits de la culture matérielle des élites donnent corps et substance à ces vies disparues, tout en se faisant l’écho des grandes innovations artistiques du temps.
Après la révolution picturale et intellectuelle réalisée à Florence au début du XVIe siècle par les trois grands artistes Léonard de Vinci, Raphaël et Michel-Ange se développa à travers l’ensemble de la Péninsule un art nouveau qui, partant des innovations des trois grands artistes, développèrent un art parfois considéré comme excentrique (que Giorgio Vasari appelait la Maniera moderna), qui, à partir du XIXe siècle, fut péjorativement dénommé le Maniérisme. Les peintures et les sculptures qui illustrent ce développement artistique sont également le témoignage des révolutions politiques et culturelles que connu le siècle à travers l’ensemble de l’Europe par suite des grandes découvertes et à l’afflux de richesse du Nouveau Monde. Les sociétés démocratiques et ouvertes italiennes se transformèrent en régimes oligarchiques avec l’essor d’une nouvelle aristocratie.
La grande ouverture de la pensée de la fin du XVe et du début du XVIe, à la suite de la redécouverte de l’antiquité et la naissance de l’imprimerie, entraina inévitablement une volonté de réforme de l’Église. Tout le siècle fit profondément marqué par les débats religieux qui entrainèrent le schisme de la chrétienté avec la Réforme et la Contre-Réforme de l’Église. Chaque création de Michel-Ange, qui ne meurt qu’en 1563, servit de modèles à la majorité des artistes actifs ou de passage en Italie tout au cours du siècle afin d’aboutir à un maniérisme international dont le point commun sera une référence évidente à Michel-Ange. À partir de 1564 et la publication des décrets concernant les arts du Concile de Trente, les arts commencèrent une nouvelle évolution qui aboutirent à l’art Baroque.
Dans la ville de Florence se développa tout d’abord un classicisme autour de l’un des artistes les plus brillant du début du XVIe siècle Andrea del Sarto, dont les élèves Pontormo et Rosso, marqués par le début du régime autocratique des Médicis, jetèrent les prémices du Maniérisme. En revanche, à Rome, se furent les grands décors laissés par Raphaël avant sa mort en 1520 qui sont à l’origine d’un nouveau style, mais le sac de la ville en 1527 éparpilla les artistes à travers toutes les cours italiennes, diffusant ce grand décor caractéristique des résidences italiennes du XVIe siècle qui fascina l’ensemble des souverains étrangers. Ainsi à travers ces vicissitudes de l’histoire et les déplacements des artistes, nous irons de Florence à Rome, en passant par Venise, Gènes et Sienne pour aboutir, tout d’abord à Mantoue ou Ferrare, puis aux cours de Charles Quint et de François Ier.