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Les cours sont organisés avec l'Association Amis du musée des Beaux-Arts de Caen et se déroulent au musée des Beaux-Arts,
Le Château, 14000 Caen.
Téléphone : 02.31.86.85.84 ou cours.regions[a]ecoledulouvre.fr
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A la fin du XIIIe siècle et au début du XIVe siècle, l’Italie connait une période de changements politiques, économiques, aussi bien qu’artistiques et culturels déterminants. C’est dans ce contexte que s’épanouit la carrière d’un des peintres les plus importants de cette période, Giotto di Bondone (1266 ou 1267 – 1337). En étudiant ses créations nous observerons comment s’est mis en place de manière progressive un langage artistique radicalement nouveau, où le naturalisme et l’invention sont désormais les maître-mots. Ce langage novateur, qui rompt avec celui de ses prédécesseurs, Giotto a su le faire rayonner dans de nombreuses régions d’Italie en s’appuyant sur un atelier rigoureusement organisé, contribuant à asseoir la renommée d’un peintre qui fut très tôt célébré par ses contemporains.
Entre 1590 et 1620, alors que la France ou les Flandres se remettent difficilement des guerres du XVIe siècle, Rome redevient la capitale artistique de l’Europe. Les peintres de toute origine et de tout niveau se retrouvent dans des ateliers célèbres, comme celui du Cavalier d’Arpin, ténor du maniérisme, ou chez des mécènes illustres tel le cardinal del Monte. Ils fréquentent des tavernes, se réunissent dans des compagnies ou des académies stimulant la confrontation de divers courants picturaux. Mode de vie bohème, liberté des recherches picturales, c’est dans cette Rome pontificale que Caravage, né en 1571 à Milan, arrive en 1592. A la différence de son contemporain Carrache qui élabore une synthèse des idéaux de la Renaissance, l’art de Caravage, écho d’une vie mouvementée, expérimente et explore des horizons inconnus dans la peinture. En travaillant alla prima, la toile devient la traduction d’une vision et non le processus créatif et lent de coutume, qui remonte à Giotto. Caravage part du sensible, de l’étude du réel (portrait, nature morte, scène de genre) qu’il conjugue à la brutalité d’un clair-obscur inédit pour renforcer l’instantanéité et la spectacularité de ses scénographies. L’éclat et l’audace provoqués par ses peintures, parfois rejetés par les commanditaires, mais aussi sa manière de peindre, plus rapide, fascinent de nombreux peintres, notamment dans la décennie suivant sa mort tragique en 1610. En cherchant à l’imiter, ses peintres ne conservent cependant qu’un fragment de son esthétique, le fameux tenebroso, qu’ils adaptent à une peinture plus élégante.