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Les cours sont organisés avec le musée du Louvre Lens,
La Scène, 99, rue Paul Bert, 62300 Lens
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“Le Surréalisme n’est pas un moyen d’expression nouveau ou plus facile, ni même une métaphysique de la poésie. Il est un moyen de libération totale de l’esprit et de tout ce qui lui ressemble”. Par cette déclaration du 25 janvier 1925, le Bureau de recherches surréalistes se faisait l’écho du Manifeste du Surréalisme publié l’année précédente par André Breton. La raison était exclue au profit du rêve, de l’inconscient, de l’invention, et le mouvement se proposait “d’exprimer, soit verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée”. D’une audace sans égale, se défiant des conventions, brisant les tabous, le Surréalisme, enfant naturel de Dada, bouscula, dans toutes ses manifestations, littérature, poésie, cadavres exquis, arts plastiques, le conformisme de l’entre-deux-guerres. Des personnalités aussi explosives que Max Ernst, Salvador Dalí ou Joan Miró vont multiplier les expériences techniques et plastiques, révéler les méandres du désir et de l’onirisme, créer le paradoxe d’une unité de ton tout en gardant leur personnalité. En 1938, la galerie des Beaux-Arts, à Paris, présente l’Exposition internationale du surréalisme, et souligne la diffusion importante du mouvement dont les principaux représentants seront dispersés par la guerre.
Construite entre terre et mer, la ville de Venise a toujours été soumise au flux et au reflux de différentes influences artistiques. Durant le Moyen Âge, Byzance imprime sa marque dans ses églises romanes et l'architecture mamelouque dialogue avec ses palais gothiques. Une culture constructive spécifique se développe cependant dans ce site lagunaire.
Cette culture exerce une forte résistance lorsque déferlent depuis Rome et la Toscane, les innovations de la première Renaissance. Professionnellement, la figure de l'architecte peine à prendre pied dans la cité des Doges. Sa marge de manœuvre reste très limitée, ainsi que l'attestent au cours du XVIe siècle les déboires de Sansovino, Palladio et Scamozzi sur de grands chantiers publics. La ville n'en demeure pas moins un lieu important d'élaboration théorique en matière d'architecture, notamment à travers la publication de traités. Elle devient au XVIIIe siècle un foyer de diffusion de l'architecture néo-classique, qui remet en question la pratique constructive traditionnelle. Avec la chute de la République en 1797, de nouvelles institutions culturelles s'installent dans les palais et les couvents abandonnés de la ville. La question de leur restauration devient dans la seconde moitié du XIXe siècle l'objet de débats passionnés entre des intellectuels comme Ruskin ou Boito.
La construction du pont du chemin de fer en 1840 puis l'arrivée de l'automobile en 1930, transforment les rapports de la ville à son territoire. Entre la station balnéaire du Lido et le port industriel de Marghera, des interventions sont également nécessaires dans le centre historique, afin de développer les services publics et lutter contre l'insalubrité.
Le déclin démographique suite à l'acqua alta de 1966, puis l'abandon des projets de Wright et de Le Corbusier pour Venise, scellent toutefois le début d'un processus de muséification de la ville.
Derrière des façades désormais immuables, ce processus impose une restructuration en profondeur du bâti, qui se poursuit de nos jours.