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Les cours se déroulent à l'Auditorium Germaine Tillion du MuCEM,
1, Esplanade du J4, 13002 Marseille
Exceptionnellement, les inscriptions par voie postale seront traitées à partir du 19 août 2024. Nous vous invitons à vous inscrire via internet.
Contact : [email protected]
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Des places sont disponibles par correspondance, veuillez trouver ci-dessous les documents à télécharger et à envoyer :
Dans la Venise flamboyante de la Renaissance, Titien (1488-1576) s’impose comme le maître absolu de la peinture pendant plus d’un demi-siècle. Révolutionnant l’art du portrait, du tableau religieux ou des scènes mythologiques, aussi à l’aise dans les toiles intimistes que dans les immenses déflagrations de couleurs, il occupe, par son inventivité, sa productivité et sa longévité, une place à part dans la peinture occidentale, inspirant Velázquez autant que Rembrandt, Delacroix ou Manet. Peintre de l’énergie vitale et de la saveur du monde, autant que de ses drames, de sa violence et de son injustice, il se réinvente sans cesse pendant les trois quarts de siècle de sa carrière. Il meurt le pinceau à la main, à l’orée de ses 90 ans, laissant un exceptionnel héritage de formes et de couleurs.
Mouvement déterminant ayant profondément marqué les débuts de l’avant-gardisme naissant, le cubisme correspond pourtant à une période très courte, de 1909 au début de la première guerre mondiale, et à la rencontre de deux personnalités uniques : Georges Braque et Pablo Picasso. Provenant de parcours fort différents, les deux artistes vont pourtant se lancer dans ce que Braque appellera un travail ‘en cordée’, d’où découlera d’abord une gigantesque déconstruction de la peinture et de son sujet - ce sera le cubisme analytique- puis sa reconstruction dans un espace où l’esprit prend le pas sur la matière - le cubisme synthétique.
Partant des expérimentations fauves et méridionales de Braque et des périodes bleue puis rose de Picasso nous verrons comment ce mouvement de rupture s’est développé à une allure irrésistible, pour ensuite influencer nombre des avancées artistiques ayant jalonné la modernité du XXe siècle.
Le préraphaélisme, mouvement davantage connu en France comme une forme britannique de romantisme aux modèles féminins éthérées a radicalement changé les pratiques artistiques de l’époque victorienne. D’un petit groupe d’artistes, le préraphaélisme s’est rapidement développé en un langage visuel qui porte sur la ligne, la couleur et le rythme, et qui s’applique à des sujets apparemment très différents les uns des autres. Le préraphaélisme innove par sa présentation de la nature, la fonction narrative intrinsèque à ses œuvres, et le développement d’une réflexion sur l’ornementation qui aboutit à un renouveau des arts décoratifs. Ancré dans son époque, il propose une alternative à une réalité accélérée par la révolution industrielle, dure et complexe, mais demande de la part du spectateur un véritable engagement avec l’œuvre. Les femmes artistes qui contribuèrent au mouvement, et sur lesquelles la recherche récente travaille beaucoup, seront intégrées à chaque cours.
L’art grec était-il grec ? L’arc grec en tant que phénomène civilisationnel est encore considéré comme un des témoignages les plus saisissant du « miracle grec », jalon fondateur de l’histoire des sociétés occidentales. Impressionnés par son équilibre et son sens de la mesure, nous oublions parfois qu’il est lui-même le fruit d’une histoire pleine de péripéties, faite d’héritages choisis, de confrontations et d’échanges qui n’ont jamais cessés. Ce long cheminement commence dès le second millénaire avant J.C. dans le bassin égéen avec l’extraordinaire floraison des arts cycladique et minoen. Il se poursuit au premier millénaire avant J.C., à travers un dialogue ininterrompu avec les deux autres grandes civilisations maritimes de la Méditerranée, celles des Phéniciens et des Etrusques. Mais l’art grec va également se transporter dans les profondeurs de l’Eurasie pour donner naissance à une synthèse inattendue, l’art gréco-scythe. C’est donc tout un monde « autre » qui participe à l’élaboration d’une grammaire des formes que nous nommerons des siècles plus tard « l’art grec ».
Dans ce cours, il sera question d’architecture et de jardins, mais pas seulement : il s’agira d’examiner comment, au Japon, le système de construction et d’aménagement de l’espace, largement emprunté au continent chinois, s’est conjugué avec une certaine manière d’habiter l’espace, qui répond aux conditions propres à l’archipel, à son climat et à son environnement. On entreprendra ainsi une exploration de l’habitat traditionnel en visant à en relever les traits spécifiquement japonais. De manière à montrer et expliquer comment, dans l’architecture comme dans l’aménagement du jardin, tout se tient et forme un système technique cohérent : comment les formes des toitures, les questions de charpenterie, de disposition des tatamis et de décoration intérieure comme extérieure, se raccordent entre elles ; comment la « grande architecture », celle des palais et des demeures aristocratiques, celle des temples-monastères bouddhiques dominés par leurs pagodes et des sanctuaires shintô où l’on vénère les kami, s’articule à l’architecture « vernaculaire », celle des demeures traditionnelles, celles des paysans ou des citadins, en passant par les simples cabanes d’ermites et les pavillons de thé.