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Les cours se déroulent à l'Auditorium Germaine Tillion du MuCEM,
1, Esplanade du J4, 13002 Marseille
Renseignements : cours.regions[a]ecoledulouvre.fr
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Des places sont disponibles par correspondance, veuillez trouver ci-dessous les documents à télécharger et à envoyer :
Cycle d’histoire générale de l’art en 3 ans.
Depuis la Renaissance, des artistes ont travaillé et créé à plusieurs, cela sous des formes diverses. Parcourant cinq siècles, ce cycle se propose d'évoquer les différentes associations d'artistes que sont les ateliers de production et de reproduction, les académies et contre-académies, les confréries, les villages et communautés d'artistes, les clubs, les écoles, les groupes et les mouvements. Il interrogera les formes de sociabilités inventées chaque fois par les artistes, les gestes et activités opérant au cœur de certaines œuvres collaboratives (par exemple le don, le jeu ou la fête) ainsi que les relations créées entre individu et groupe.
Construite entre terre et mer, la ville de Venise a toujours été soumise au flux et au reflux de différentes influences artistiques. Durant le Moyen Âge, Byzance imprime sa marque dans ses églises romanes et l'architecture mamelouque dialogue avec ses palais gothiques. Une culture constructive spécifique se développe cependant dans ce site lagunaire.
Cette culture exerce une forte résistance lorsque déferlent depuis Rome et la Toscane, les innovations de la première Renaissance. Professionnellement, la figure de l'architecte peine à prendre pied dans la cité des Doges. Sa marge de manœuvre reste très limitée, ainsi que l'attestent au cours du XVIe siècle les déboires de Sansovino, Palladio et Scamozzi sur de grands chantiers publics.
La ville n'en demeure pas moins un lieu important d'élaboration théorique en matière d'architecture, notamment à travers la publication de traités. Elle devient au XVIIIe siècle un foyer de diffusion de l'architecture néo-classique, qui remet en question la pratique constructive traditionnelle.
Avec la chute de la République en 1797, de nouvelles institutions culturelles s'installent dans les palais et les couvents abandonnés de la ville. La question de leur restauration devient dans la seconde moitié du XIXe siècle l'objet de débats passionnés entre des intellectuels comme Ruskin ou Boito.
La construction du pont du chemin de fer en 1840 puis l'arrivée de l'automobile en 1930, transforment les rapports de la ville à son territoire. Entre la station balnéaire du Lido et le port industriel de Marghera, des interventions sont également nécessaires dans le centre historique, afin de développer les services publics et lutter contre l'insalubrité.
Le déclin démographique suite à l'acqua alta de 1966, puis l'abandon des projets de Wright et de Le Corbusier pour Venise, scellent toutefois le début d'un processus de muséification de la ville.
Derrière des façades désormais immuables, ce processus impose une restructuration en profondeur du bâti, qui se poursuit de nos jours.
Ce cycle propose de découvrir l’art de vivre en France au XVIIIe siècle. Peintures et arts décoratifs sont convoqués autour de la notion de bonheur qui irrigue l’ensemble d’une nouvelle production artistique. Des premières fêtes galantes aux scènes d’intérieur savamment ménagées, des arts de la table aux grands divertissements royaux, l’intimité des formes et des objets est comparée aux motifs du luxe et de l’apparat. En s’interrogeant sur le raffinement, chaque séance invite à questionner les univers culturels et matériels d’un art de vivre à la française, alors en quête de redéfinition.
Le tournant des XVIe et XVIIe siècles voit naître un intérêt grandissant pour les représentations naturalistes dans la peinture européenne. En rupture avec l’art maniériste précédent, les artistes trouvent dans le monde qui les entoure des sujets et modèles desquels s’inspirer pour leurs toiles. Scènes de genre, mais aussi peinture d’histoire ou nature morte, sont alors traitées avec un attachement au rendu vériste des éléments issus du quotidien.
La peinture dal naturale devient ainsi prépondérante des années 1590 aux années 1640, et ce au sein de différentes écoles de production. Pour paraphraser le titre d’une célèbre exposition, ce cycle de cinq cours entend ainsi traiter des œuvres produites par les « peintres de la réalité », dans une perspective géographique qui mettra en avant les spécificités de chaque place de création, mais aussi les passerelles qui existent entre elles. De la Rome caravagesque à l’interprétation de ce mouvement dans les Provinces-Unies, des territoires espagnols à la Lorraine, en passant par Paris, nous nous arrêterons sur la production de grands artistes de cette première moitié de siècle, tels Caravage, Georges de la Tour, ou les frères Le Nain, que nous replacerons dans leur contexte historico-politique et dans une perspective artistique contemporaine plus large.
A partir de 1914, le phénomène de villégiature balnéaire est en mutation : évolutions sociales et imminence de la grande guerre marquent un coup d’arrêt dans la construction des grandes stations de villégiature, et infléchissent les constructions vers des architectures plus sobres.
Tout au long de ce cycle, nous reviendrons sur les caractéristiques de ces villas tant par leur style (italianisant, éclectique, néo-mauresque, néo-régionaliste, moderniste, etc.), leurs techniques de construction et d’ornementation, leurs commanditaires, les systèmes urbains dans lesquelles elles s’imbriquent ainsi que dans leur relation avec le paysage via les jardins d’agrément.
Nous nous intéresserons également aux liens entre artistes et villégiatures. Nombre d'artistes se sont établis comme villégiateurs (Renoir à Cagnes-sur-Mer), voire ont lancé des programmes de construction de villa (Simone Berriau à Hyères en 1962).
Enfin, nous interrogerons les nouvelles formes de villégiature liées à la massification touristique à partir des années 1950. Du cabanon dont s’est emparé Le Corbusier, au complexe de la Grande-Motte de Jean Balladur, il convient d’aller sur le terrain de ces nouveaux patrimoines ouverts par le thème de la villégiature.