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Les cours sont organisés avec le musée Fabre et se déroulent Salle Rabelais,
27-29, bd Sarrail, 34000 Montpellier.
Téléphone : 04.67.14.83.00 ou cours.regions[a]ecoledulouvre.fr
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Des places sont disponibles par correspondance, veuillez trouver ci-dessous les documents à télécharger et à envoyer :
La confrontation entre art abstrait et art figuratif a marqué l’histoire de l’art du XXe siècle et la manière de l’appréhender. Si les prémices de l’abstraction picturale remontent à la fin du XIXe siècle, celle-ci devient un mode d’expression prédominant à la suite de la Seconde Guerre mondiale mais prend des formes extrêmement variées, bien loin d’une opposition binaire avec la figuration. De l’expressionnisme abstrait américain au déploiement de la figuration libre en France dès les années 1980, l’art occidental de la seconde moitié du XXe siècle voit se succéder plusieurs courants, qui, s’ils naissent parfois en réaction les uns des autres, renouvellent sans cesse le rapport qu’entretiennent ces deux notions. Si l’abstraction des années 1950 fut perçue par le critique américain Clément Greenberg comme une évolution naturelle de la peinture vers ce qui la caractérise par essence (la couleur et la planéité du support), celle-ci sera remise en cause par l’émergence d’une peinture prenant
l’image médiatique et l’objet de consommation pour sujets, puis s’imprégnant des cultures populaires, tandis que l’art minimal s’intéressera quant à lui une abstraction dénuée de tout lyrisme mettant en jeu l’espace du regardeur.
Ce cours propose ainsi de donner un éclairage sur cette évolution du rapport entre abstraction et figuration, alors que se tiendra parallèlement au musée Fabre, du 10 décembre 2022 au 16 avril 2023, l’exposition monographique « Djamel Tatah, le théâtre du silence », dédiée à un peintre contemporain dont l’œuvre, centrée sur l’isolation des figures, remet en question ce clivage tant historique que conceptuel.
A l’occasion d’une rétrospective majeure dédiée à la sculptrice Germaine Richier (1902-1959) qui se tiendra au musée Fabre du 12 juillet au 5 novembre 2023, ce cycle propose de contextualiser l’œuvre de cette artiste formée à Montpellier puis à Paris auprès d’Antoine Bourdelle durant les années 1920. Au XXe siècle, l’art de la sculpture se déploie dans de multiples directions, que ce soit de par ses techniques, son aspect formel, ses thèmes, ou à travers ce que l’historienne Rosalind Krauss a appelé « le champ élargi de la sculpture ». De la sculpture « expressionniste » d’Antoine Bourdelle, issu de l’atelier d’Auguste Rodin, préfigurateur de la sculpture moderne, aux formes contemporaines de la sculpture chez Berlinde de Bruyckere par exemple, les cinq conférences dévoileront les grandes évolutions de la sculpture tout au long du siècle, qu’il s’agisse de l’exploration des matériaux et de la couleur, de la place donnée au socle ou de l’abstraction des formes. Le cycle, centré sur la figure de Germaine Richier, reviendra sur la génération qui la précède, puis ses contemporains – Alberto Giacometti notamment, auquel elle a souvent été associée, ainsi que la scène sculpturale britannique – avant de se clore sur la postérité de cette artiste singulière dont l’œuvre résonne fortement avec les enjeux de notre société actuelle.