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Les cours sont organisés avec le musée Fabre et se déroulent Salle Rabelais,
27-29, bd Sarrail, 34000 Montpellier.
Exceptionnellement, les inscriptions par voie postale seront traitées à partir du 19 août 2024. Nous vous invitons à vous inscrire via internet.
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Le néoclassicisme et le romantisme, en apparence opposés dans leurs principes esthétiques et philosophiques, voire souvent introduits comme ennemis, ont vocation à se rassembler pour réunir leur grandeur dans la représentation de l’histoire. Au XVIIIe siècle, le Grand Tour en Italie, à la rencontre de l’Antiquité célébrée par J.J. Winckelmann, et la course à la collection montrent l’intérêt pour les thèmes mythologiques qui envahissent les musées et les Salons du XIXe siècle. Au même moment, une subversion des genres se met en place en Allemagne et en Angleterre où la peinture de paysage ambitionne de remonter à l’origine de la création. En France, alors que le peintre Jacques-Louis David et ses élèves puis Théodore Géricault et Eugène Delacroix délaissent les dieux de l’Olympe au profit de l’homme moderne au centre du drame historique, l’antique ne cesse de revivre dans les compositions de J-A.D. Ingres et les scènes de genres des jeunes Néo-Grecs. Nous verrons qu'au tournant des XVIIIe et XIXe siècles, la peinture d’histoire offre une vision complète de l'expérience humaine, mêlant raison et émotion, idéal et réalité.
Longtemps l’histoire de l’art s’est plu à diviser les artistes du XVIIe siècle en deux catégories avec d’un côté une grande peinture d’histoire, décrivant un monde fait de beauté, d’apparat et de poésie, de l’autre une peinture dévoilant le monde tel qu’il est, sans idéalisation. À l’instar d’Alain Mérot, force est de constater qu’il n’en est rien. Ainsi des peintres de cour, tels que Philippe de Champaigne, Annibal Carrache ou Rubens ont eux aussi exploré une peinture soucieuse de vérité quand les peintres du genre « bas », tels que Caravage, Ribera ou les frères Le Nain se sont intéressés à la mythologie ou à l’histoire sainte. Car derrière ses deux routes, en apparence divergentes, se cache le besoin, chez tous ces artistes, d’explorer un seul et même domaine : celui de la peinture.