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Les cours sont organisés avec le musée des Beaux-Arts de Quimper et se déroulent au Pôle universitaire Pierre-Jakez-Hélias,
18, avenue de la plage des Gueux, 29000 Quimper
Téléphone : 02.98.95.45.20 ou cours.regions[a]ecoledulouvre.fr
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Des places sont disponibles par correspondance, veuillez trouver ci-dessous les documents à télécharger et à envoyer :
L’enseignement du dessin repose depuis la Renaissance sur une conception hiérarchisée des apprentissages. Étude de la perspective, dessin d’après les œuvres réputées des grands maîtres puis dessin d’après-nature, le jeune artiste assimile ainsi progressivement l’échelle des proportions et exerce son œil sur des modèles considérés comme exemplaires. Les artistes du XIXe siècle, qu’ils soient peintres, sculpteurs ou architectes, ont bénéficié d’une formation académique dont la rigueur en a fait sans conteste d’excellents dessinateurs, capables de traduire fidèlement l’apparence des choses quel que soit le médium considéré.
Ce cycle propose un parcours dans l’art de la seconde moitié du XIXe siècle sous un double prisme : découvrir la diversité des techniques graphiques regroupées sous le terme dessin et s’interroger sur la fonction attribuée au dessin selon la discipline artistique considérée. Comment regarder un dessin de peintre, un dessin d’architecte, un dessin de sculpteur ? Faut-il s’attacher à des exigences de dextérité technique ? A des exigences de spontanéité ? Quelles sont les caractéristiques des dessins impressionnistes ? Quelle place occupe le dessin dans l’œuvre de Renoir, dans son processus créatif ? Quel équivalent graphique trouver aux recherches de division de la touche des pointillistes ? La diversité des approches proposées et des artistes abordés reflète l’intense créativité de la période considérée.
Art du multiple par excellence, la sculpture interroge la relation de l’œuvre dite « originale » à une forme d’authenticité qui a été lue pendant longtemps à travers le seul prisme de l’unicité. Ce rapport étroit au multiple, qui s’explique en partie par des considérations techniques, existe depuis l’Antiquité à travers les copies romaines d’originaux grecs. Il va traverser les siècles et engendrer un regard chaque fois renouvelé sur la sculpture, sur son statut, ses usages et sa valeur intrinsèque. Porté par l’amour de l’antique et le prestige que sa possession engendre, le double devient signe d’ostentation de la Renaissance au XVIIIe siècle. Avec le néo-classicisme, la sculpture antique, qui incarne la valeur normative du Beau, essaime à des fins didactiques, à travers notamment les moulages en plâtre. Ceux-ci sont largement diffusés dans les musées, écoles et ateliers d’artistes. Au XIXe siècle, l’industrie triomphante va inventer des procédés de duplication à l’infini qui vont permettre aux classes bourgeoises d’entrer en possession de réductions en bronze des chefs d’œuvre de la sculpture, jusque-là réservés à l’élite. Cet élan sera toutefois contrarié à l’orée du XXe siècle par un retour vers des formes d’art plus « artisanales » où la main (re)devient une valeur recherchée. Taille directe et fonte à la cire perdue seront alors privilégiées. Les théoriciens et législateurs n’auront de cesse d’interroger le statut des bronzes jusqu’à définir juridiquement leur « originalité », laquelle sera désormais garante de leur authenticité. Simultanément, dans ces années d’Après-Guerre, certains artistes vont utiliser à dessein le multiple pour questionner le concept même de l’art dans une société qui oscille entre production de masse et culte de l’unique. Ce débat ne cesse d’animer encore aujourd’hui le monde de l’art contemporain…