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Les cours sont organisés avec le musée d'art et d'industrie - La Piscine,
23, rue de l’Espérance, Roubaix
Téléphone : 03.20.69.23.60 ou cours.regions[a]ecoledulouvre.fr
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Des places sont disponibles par correspondance, veuillez trouver ci-dessous les documents à télécharger et à envoyer :
Autour de 1900, malgré de nombreuses similarités esthétiques entre les arts décoratifs anglais et ceux du continent, certains artistes anglais rejettent l’Art nouveau continental qu’ils voient comme une dégénérescence décorative. La critique française reconnaît quant à elle le génie anglais tout en affirmant qu’il est incompatible avec les couleurs locales. Pourtant, les échanges matériels et intellectuels à travers la Manche connaissent une intensification sans précédent.
Qu’il s’agisse de pratiquer le théâtre en amateur ou de participer à la création de décors et de costumes, les artistes gravitant autour des Arts and Crafts et de l’Art Nouveau sont très proches de la scène. Collaboratif et pluridisciplinaire, le théâtre incarne alors un support idéal pour la symbiose entre tous les arts, passe´s et pre´sents, majeurs et mineurs, visuels et matériels.
Ce cours s’intéresse tout particulièrement au souci manifesté par les artistes préraphaélites d’abolir les hiérarchies entre les pratiques et les disciplines, particulièrement sensible dans le travail mené par William Morris pour favoriser le développement des artisanats d’art alors même que l’époque invente la standardisation de la production et que nait le design.
La fin du XIXe siècle a vu l’essor de la statuomanie : la multiplication de commandes, en particulier monumentales, a diffusé un art académique parfois répétitif. Pourtant, des courants plus novateurs, souvent picturaux à l’origine, sont également explorés dans le domaine sculpté (naturalisme, symbolisme…).
Il faut attendre l’émergence d’Auguste Rodin pour que la sculpture prenne résolument une voie indépendante et acquière ses véritables lettres de noblesse. Voulant faire parler les corps, sans souci de délivrer un message, Rodin recompose le paysage de la production sculpturale. L’antique lui apprend à réduire la figure à l’essentiel : à partir de 1895, il n’expose plus guère que des figures partielles pour aboutir à l’Homme qui marche en 1907 et aux grand Torses du Salon de 1910. Il est très imité. Au Salon d’automne de 1905 cependant, Méditerranée de Maillol apparait comme le manifeste d’une réaction à l’expressivité qui reste attachée à ses œuvres. En 1910 Hérakles archer de Bourdelle offre la synthèse des deux approches. La production connaît dès lors une grande diversité, marquée par une tendance générale à la redéfinition subjective de la forme, qu’elle soit guidée par des volontés de synthèse, de constructivisme ou d’abstraction. La sculpture prend désormais en compte l’espace qui l’entoure, se l’approprie, et interroge ses propres limites pour mieux les repousser.