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Les cours sont organisés avec les musées de la ville de Strasbourg et se déroulent à l’auditorium du Musée d'art moderne et contemporain de Strasbourg,
1 place Jean Hans Arp, 67000 Strasbourg
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À la fin du XIVe siècle, l’extraordinaire développement industriel, commercial et bancaire dont bénéficie la Toscane soutient la renaissance des lettres et des arts qui avaient connu un ralentissement abrupt avec la Peste noire (1348). Au tournant du siècle, ce réveil, ou cette « seconde naissance » tant vantée par Giorgio Vasari, s’affirme tout particulièrement à Florence, capitale d’un nouvel âge d’or humaniste. Il s’agira d’évoquer cette période brillante de l’art occidental, fondée sur la mise au point de la perspective mathématique et nourrie par le culte de l’Antiquité, qui voit s’épanouir, entre XVe et XVIe siècle, l’art des plus grands protagonistes de la Renaissance italienne, de Masaccio à Michel-Ange, en passant par Donatello ou Andrea del Verrocchio. Nous pénétrerons l’intimité des grandes botteghe florentines en observant notamment le dialogue fécond entre les arts et les techniques, face à une demande variée des commanditaires dans le domaine de la dévotion et du portrait. Pour soutenir l’économie de l’atelier, ces maitres doivent aussi s’affirmer comme d’habiles fournisseurs de modèles pour des artisans verriers, orfèvres, brodeurs…, rendant souvent bien relatifs pour la Renaissance les concepts traditionnels d’autographie et de scission entre arts majeurs et arts mineurs.
Les fêtes, moments éphémères et par nature immatériels, s’appréhendent souvent à travers des récits. A ces traces littéraires s’ajoutent, pour les périodes moderne et contemporaine, un répertoire d’objets et d’images d’une exceptionnelle richesse. Grand carrousel et courses de traineaux, opéras et théâtres en plein air, illuminations et feux d’artifice… Donnés pour célébrer un évènement dynastique ou politique, les fêtes et divertissements organisés sous l’Ancien Régime créent un univers de féérie. Associer la fête aux années 1790 semblera, au contraire, pour beaucoup relever de l’oxymore. Le trait est forcé. Bien évidemment la Révolution n’est pas une fête, mais celles-ci sont omniprésentes et engagent des artistes dans leurs réalisations, le plus souvent grandioses. A l’époque contemporaine, la fête populaire s’affranchit des contraintes de célébration du pouvoir politique et attire non plus seulement des artistes à la recherche d’espaces d’expérimentation mais des anonymes. Comment dès lors, pour les musées de sociétés, identifier, hiérarchiser et conserver les traces matérielles des réalisations populaires quand les événements qui leur ont donné forme ont surgi de façon improvisée ?