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Organisés de juin à juillet, les cours d’été proposent des séries thématiques hebdomadaires sur des sujets d’archéologie, d’histoire de l’art, d’histoire des sociétés voire d’anthropologie. Ils sont dispensés par des professionnels du patrimoine, historiens, historiens de l’art, conservateurs, universitaires et font écho à l’actualité des musées, des expositions et de la recherche.
Chaque série de cours est disponible librement en ligne et en replay, du lundi au dimanche.
Des places sont disponibles par correspondance, veuillez trouver ci-dessous les documents à télécharger et à envoyer :
Ce cycle de 5 cours est disponible en ligne, en replay, du lundi 4 juillet au dimanche 10 juillet 2022
Théâtres, cabarets, music-hall, salles de concert, cinémas ou salles des fêtes… au tournant des XIXe et XXe siècles, l’architecture du spectacle entre en effervescence. Si la suprématie du schéma italien s’est longtemps imposée, on assiste alors à la déconstruction de ce modèle et à la recherche de formes nouvelles. L’Île-de-France, avec le rayonnement de Paris, capitale des arts, est le témoin privilégié de cette métamorphose. Parce qu’elle partage avec l’architecture du spectacle plus de 400 ans d’histoire, elle porte sur son territoire une constellation de salles, publiques ou privées, à l’aura souvent internationale. Ces profondes mutations reflètent les enjeux sociétaux alors à l’œuvre : conflits sociaux, désir de démocratisation culturelle, émergence des avant-gardes et développement d’une culture de masse.
Emblématiques du renouveau architectural et décoratif sans précédent de l’entre-deux-guerres, ces lieux, des plus connus comme le Moulin Rouge, le théâtre des Champs-Elysées ou le théâtre municipal de Fontainebleau, aux plus insolites - la Conque de Nanterre, le théâtre de poche de l’hôpital de Bligny - méritaient d’être révélés et questionnés. Leur récent inventaire a ainsi permis d’en renouveler la connaissance en mettant en lumière les travaux du célèbre décorateur Jacques-Emile Ruhlmann ou les théories architecturales de Charles Siclis ; en identifiant le théâtre des Capucines de George-Henri Pingusson présumé détruit ou la loge intacte d’Yvonne Printemps au théâtre de la Michodière. Ce travail d’analyse offre un nouveau regard sur un patrimoine remarquable, souvent fragilisé, témoin d’un âge d’or des loisirs et du spectacle, célébrant les années Folles et l’Art déco.
Ce cycle de 5 cours est disponible en ligne, en replay, du lundi 4 juillet au dimanche 10 juillet 2022
Riche d’une histoire plurimillénaire et d’un patrimoine culturel aussi éblouissant que varié, le Rajasthan – ce plus vaste État de l’actuelle Union indienne, situé au Nord-Ouest du sous-continent – fut autant terre de passage que conservatoire culturel de l’Inde traditionnelle.
Né en 1949 de la réunion de multiples États princiers qui s’étaient développés de longue date en Inde du Nord, ce « pays de Rois » – ainsi que l’on a coutume de désigner en français le Rajasthan – vit l’épanouissement au fil des siècles des formes d’art les plus diverses et les plus contrastées. Sous l‘égide d’ambitieux et turbulents monarques, temples hindous ou jaïns, forteresses inexpugnables ou palais d’apparat et d’agrément, riches écoles de peinture miniature, révèlent une intense créativité sans cesse renouvelée par le flot capricieux de l’Histoire.
En cinq séances, qui nous conduiront de l’aube des temps historiques à l’époque du Raj britannique, le cours présente, dans ses grandes lignes, l’art tout de contrastes esthétiques et d’éclectiques beautés, de l’une des plus attractives régions de l’Inde contemporaine.
Ce cycle de 5 cours est disponible en ligne, en replay, du lundi 4 juillet au dimanche 10 juillet 2022
De leur naissance à leur mort, les hommes et les femmes de la Renaissance vivent au centre d’un ballet complexe de traditions et de rites de passage qui ne nous sont plus connus aujourd’hui qu’à travers les textes… et les objets. Du coffre offert à la jeune mariée au moment de ses noces aux verres étincelants importés à grands frais d’Italie, du hochet en corail à l’effigie funéraire en cire, ces produits de la culture matérielle des élites donnent corps et substance à ces vies disparues, tout en se faisant l’écho des grandes innovations artistiques et techniques du temps.
Ce cycle de 5 cours est disponible en ligne, en replay, du lundi 11 juillet au dimanche 17 juillet 2022
Si le terme d’orientalisme évoque aujourd’hui la vision d’un « Orient », souvent fantasmé et la plupart du temps dominé, que ce soit dans les faits ou dans les représentations, l’histoire du mot révèle une polysémie et une complexité qu’il importe de mettre en lumière. C’est à partir de la Renaissance que l’orientalisme se construit d’abord comme une discipline savante nourrissant la curiosité et les imaginaires occidentaux. Le terme en vient ensuite à désigner plus largement un genre littéraire et artistique qui connaît son apogée au XIXe siècle, quand les contextes se transforment sous l’influence de la colonisation, de l’intensification des communications et du développement des voyages, modifiant profondément perceptions et représentations de l'Orient. D’objet de curiosité et de connaissance aux XVIIe et XVIIIe siècles, l’Orient devient, au siècle suivant, une « préoccupation générale » (V. Hugo), tant pour les artistes que pour un public toujours plus large.
Ce cours aborde les différents regards portés sur l’Orient, regards d’artistes et d’hommes de lettres européens mais également regards d’artistes du Maghreb se réappropriant les images et les mythes forgés par les Occidentaux dans une circularité féconde de thèmes et de motifs.
Ce cycle de 5 cours est disponible en ligne, en replay, du lundi 11 juillet au dimanche 17 juillet 2022
Ce cours brosse un panorama de la peinture nordique au XIXe siècle à travers quelques-uns de ses plus illustres représentants ayant fait l’objet de rétrospectives récentes en France : Christoffer Eckersberg et les peintres de l’âge d’or danois, le maître russe Ilya Répine, Anders Zorn et Carl Larsson en Suède, ou encore les Finlandais Albert Edelfelt et Akseli Gallen-Kallela. Ce voyage pictural des confins de la Russie à la Scandinavie sera l’occasion de découvrir les multiples facettes de l’art nordique et de ses protagonistes : lumière limpide et cristalline, virtuosité du portrait, goût du paysage et du pleinairisme français. Ces peintres cosmopolites, souvent formés à Rome et à Paris, ont largement contribué à la reconnaissance de leurs scènes nationales au long du XIXe siècle, en liant leur goût du folklore à une modernité artistique attentive aux mutations politiques et sociales de leurs pays.
Ce cycle de 5 cours est disponible en ligne, en replay, du lundi 1er août au dimanche 28 août 2022
Francis Bacon, né en 1909 et mort en 1992, est l’un des plus grands peintres que la Grande-Bretagne ait connus. Traversant le XXe siècle et ses tourments, son travail représente, presque malgré lui, les soubresauts de son époque. Résolument anti-normatif, autodidacte, figuratif lorsque la mode est à l’abstraction lyrique puis à l’art conceptuel, menant une vie de débauche festive et de mauvaises fréquentations le conduisant presque à la mort à plusieurs reprises, « punk » avant l’heure et homosexuel, Bacon représente, dans l’imaginaire collectif, une contre-culture en révolte, dont le chaos de l’atelier, devenu mythique au point d’être patrimonialisé, est une énième manifestation.
Le parcours de l’artiste est en effet, comme sa peinture, hors du commun. Pourtant, tout au long de sa longue carrière – elle s’étend sur près de huit décennies différentes, de la fin des années 1920 au début des années 1990 –, Bacon n’a de cesse de vouloir s’intégrer et s’identifier au champ de l’art classique, tant du point de vue de ses références esthétiques et plastiques, de ses choix formels et techniques, que dans son insatiable volonté d’être accepté par le public et les critiques français, qu’il place au-dessus de tout. Le cours offre l’occasion de revenir sur le travail et le destin d’un des artistes les plus singuliers de l’histoire de l’art moderne et contemporain.
Ce cycle de 5 cours est disponible en ligne, en replay, du lundi 18 juillet au dimanche 24 juillet 2022
L’Égypte antique fascine et fait rêver le monde entier, au point que tout un chacun souhaite s’en approprier les éléments les plus spectaculaires ou les plus évocateurs, copiés et réinterprétés. C’est ce que l’on nomme l’égyptomanie. Est-il, en histoire de l’art, phénomène plus étrange ?
L’Égypte des Pharaons a d'abord essaimé sphinx, obélisques et pyramides dans nos parcs et jardins. Puis l’expédition d’Égypte de Bonaparte a contribué à intégrer l’égyptomanie dans l’art « officiel ». L'image de l’empereur Napoléon se trouve ainsi liée à l'art égyptien ancien qu'il avait contribué à faire découvrir. Cette nouvelle égyptomanie gagne tous les domaines de l’art, architecture, peinture, sculpture, objets d’art, et contribue ainsi à forger, tout au long du XIXe siècle, le mythe de Napoléon. Les arts décoratifs, tout particulièrement, s’approprient en miniature des formes qui étaient à l’origine gigantesques, et donnent à voir une Égypte rêvée, recréée, réinventée selon les critères de la mode du moment.
Dans le même temps, l’égyptomanie trouve de nouvelles voies de développement dans la littérature et au théâtre, avant que de se répandre sur les écrans de cinéma, dans la bande dessinée et dans la publicité. Ce cours vous invite à découvrir ce phénomène étonnant, universel et souvent très ludique.
Ce cycle de 5 cours est disponible en ligne, en replay, du lundi 18 juillet au dimanche 24 juillet 2022
Ce cycle de cours dédié à Jan van Eyck propose de découvrir l’art du plus génial des Primitifs flamands. Né dans la Meuse un peu avant 1400, formé à la peinture dans l’aire d’influence de la puissante Cologne, foyer artistique majeur du début du XVe siècle, Van Eyck travaille ensuite à La Haye, Lille, et surtout à Bruges où il entretient l’atelier familial et meurt en 1441. Peintre favori du duc de Bourgogne Philippe le Bon, il a dû fasciner ses contemporains, comme il nous fascine encore, par sa technique picturale extrêmement aboutie qui lui permet d’atteindre un réalisme inédit, dans le traitement des surfaces, des textures, et de la lumière. A force de connaître ces œuvres par des reproductions, le plus souvent de détails agrandis, on oublie qu’elles sont d’abord des panneaux de bois, dont les revers sont souvent peints, dont les cadres sont parties intégrantes et qu’elles sont aujourd’hui parfois fragmentaires.
Ainsi ce cours entend-t-il donner la part belle à la question de la fonction des œuvres de Van Eyck, en se rappelant qu’il s’agit avant tout d’objets : gigantesques retables comme à Gand ou minuscules portraits. Comment Van Eyck conçoit-il l’œuvre selon la fonction prévue pour elle ? Quel effet cherche-t-il à produire sur celui qui la regarde ? Quel sens peut avoir, de ce point de vue, la présence récurrente du peintre dans ses œuvres ?
Ce cycle de 5 cours est disponible en ligne, en replay, du lundi 18 juillet au dimanche 24 juillet 2022
Entre cours d’histoire de l’art et réflexion sur le patrimoine monumental historique, ce cycle propose de (re)visiter l’un des plus grands monuments parisiens en reprenant le parcours des futures salles du musée de l’armée consacrées à l’histoire des Invalides, actuellement en cours d’élaboration et dont l’ouverture est prévue au printemps 2024. Edifié de 1670 à 1706, l’Hôtel des Invalides est considéré, de l’aveu même de Louis XIV, son fondateur, comme « la plus grande pensée de [s]on règne ». Deux architectes se partagent la paternité du monument : Libéral Bruand et Jules Hardouin-Mansart, auteur du fameux Dôme, chef-d’œuvre de l’art et de l’architecture française du Grand Siècle, auquel contribuent les plus grands artistes du temps (Charles de Lafosse, les frères Coustou,…).
Dès sa fondation, le site se caractérise par un phénomène déterminant dans la construction de son rayonnement historique : la diversité d’usage. Sous l’Ancien Régime, les Invalides témoignent d’au moins quatre principales fonctions : à la fois caserne militaire, manufactures d’art, établissement religieux et hôpital. Le site devient ensuite le panthéon des gloires militaires sous le Premier Empire et développe une fonction mémorielle, que confirme la construction du tombeau de Napoléon au XIXe siècle. Les bâtiments se métamorphosent progressivement en un espace muséal qui devient le Musée de l’Armée en 1905, sans toutefois occulter les autres usages. Aujourd’hui, les Invalides sont toujours un lieu de mémoire (panthéon militaire), un lieu de culte (cathédrale Saint-Louis), un lieu de musées (Musée de l’Armée, Musée des Plans-reliefs), un lieu de création (art contemporain) et un lieu de soin (hôpital militaire). Chacun de ces emplois contribue à la conservation du monument historique.
Ce cycle de 5 cours est disponible en ligne, en replay, du lundi 25 juillet au dimanche 31 juillet 2022
Il y a bientôt deux cents ans, en juin-juillet 1824, Francisco de Goya (1746-1828) séjourna pour la première fois à Paris et visita ses monuments. Le vieil artiste venait d’obtenir l’autorisation du roi d’Espagne de s’exiler en France, où il mourut quelques années plus tard. Alors que ses gravures circulaient déjà, son œuvre peint était alors méconnu dans l’Hexagone. Initiée par la génération romantique dans un contexte plus large de passion pour l’Espagne, la découverte de la peinture de Goya fut relativement tardive en France ; elle n’en fut pas moins décisive, tant pour l’histoire des collections que pour l’histoire des avant-gardes artistiques. La force expressive et la portée subversive de son œuvre trouvèrent ainsi, au tournant du XIXe et du XXe siècle, un tel écho que l’artiste fut bientôt célébré parmi les prophètes de la modernité.
L’actualité bouillonnante autour du grand maître espagnol témoigne de l’intérêt que son œuvre suscite aujourd’hui encore en France ; plus que jamais, Goya semble être, pour reprendre les mots de Théophile Gautier, notre « contemporain » : « C’est un étrange peintre, un singulier génie que Goya ! Jamais originalité ne fut plus tranchée, jamais artiste espagnol ne fut plus local […]. Par son existence aventureuse, par sa fougue, par ses talents multiples, Goya semble appartenir aux belles époques de l’art, et cependant, c’est en quelque sorte un contemporain : il est mort à Bordeaux en 1828. » (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1845).
Ce cycle de 5 cours est disponible en ligne, en replay, du lundi 25 juillet au dimanche 31 juillet 2022
Les escaliers d’honneurs constituaient l’une des pièces d’apparat les plus importantes et les plus dispendieuses dans les édifices princiers à l’époque moderne. Dans le cérémonial européen, ils étaient le principal lieu d’accueil des délégations étrangères et se devaient d’impressionner celles-ci avant la rencontre avec le souverain, lors de l’audience. Ainsi, l’escalier faisait généralement l’objet d’une attention particulière non seulement dans l’élaboration de son architecture mais aussi de son décor qui devait être somptueux tout en respectant le decorum et la convenance.
Le cours propose une approche comparative à l’échelle européenne des principaux chantiers entrepris par les princes depuis le XVIe jusqu’au XVIIIe siècle en tenant compte des enjeux politiques et artistiques qui ont pu peser sur les choix des maîtres d’ouvrages, soucieux d’exprimer leurs rangs et leurs ambitions. De Versailles à Würzburg en passant par Caserta, les exemples étudiés permettent de mieux comprendre comment de grands artistes et architectes tels que Charles Le Brun, Giambattista Tiepolo ou Luigi Vanvitelli se sont approprié ce lieu pour en faire un véritable morceau de bravoure.
Ce cycle de 5 cours est disponible en ligne, en replay, du lundi 25 juillet au dimanche 31 juillet 2022
Considéré de son vivant comme un génie universel, Albrecht Du¨rer n’en finit pas de fasciner. Il a contribué a` façonner la Renaissance européenne en se plaçant au cœur des échanges artistiques. Trop rarement expose´ en France -la dernière exposition française consacrée à Dürer remonte à plus d¿un quart de siècle !-, cet immense artiste est exceptionnellement mis a` l¿honneur cet été à Chantilly. Ce cours propose de revenir sur la carrière d’un des plus grands artistes germaniques, de ses années de formation à son dernier grand voyage triomphal vers les Pays-Bas à l’occasion du couronnement du nouvel Empereur Charles Quint.
Son médium de prédilection fut la gravure et dans ce domaine, plus qu’ailleurs, l’artiste est à l’origine d’une véritable révolution artistique et esthétique. Ses burins rivalisent avec la peinture et ses « cuivres magistraux » comptent parmi les chefs-d’œuvre incontestés de la Renaissance.
L’Italie, son héritage antique et la leçon de ses grands maîtres (Mantegna, Léonard, Raphaël), le fascinèrent. Par la gravure, mais aussi le dessin, des échanges féconds s’établirent entre le maître de Nuremberg et bon nombre d’artistes de la péninsule. Comme un véritable humaniste, Dürer réfléchit, notamment via ses autoportraits, à sa place dans le monde. Son journal de voyage aux Pays-Bas et son précieux carnet de croquis constituent une source extraordinaire pour la compréhension de la singularité de son œuvre et l’ambition du projet de sa vie : d’artisan devenir artiste.
Ce cycle de 5 cours est disponible en ligne, en replay, du lundi 1er août au dimanche 7 août 2022
Du XIXe siècle à nos jours, le cycle de cours « Femme et photographie : une histoire » envisage l’histoire de la photographie à travers le prisme du genre en proposant d’étudier le parcours de femmes photographes ou ayant utilisé la photographie, sous toutes ses formes, en France et à l’étranger. Cette traversée historique et transdisciplinaire sera l’occasion d’aborder l’évolution des mises en récits de l’histoire de la photographie qui contribue à une meilleure visibilité de la part des femmes depuis plusieurs décennies. Le cours propose également de rendre compte des conditions économiques, sociales et culturelles ayant favorisé la pratique et l’usage de la photographie chez plusieurs figures marquantes telles que Julia Margaret Cameron, Laure Albin-Guillot ou Cindy Sherman, qui ont fait de ce médium leur moyen privilégié d’expression, de création, et de réflexion intellectuelle.
Ce cycle de 5 cours est disponible en ligne, en replay, du lundi 1er août au dimanche 7 août 2022
Pratique engagée depuis le Moyen Âge et la Renaissance, le voyage en Italie s’institutionnalise pleinement au XVIIIe siècle en devenant le couronnement de la formation intellectuelle des élites européennes. La découverte des chefs-d’œuvre de la péninsule, aussi bien antiques que modernes, fait de la visite de l’Italie l’acmé de la pratique du « Grand Tour », qui peut également se déployer en France, aux Pays Bas ou en Allemagne.
Le Grand Tour entretient un rapport intime avec l’histoire et l’évolution de l’art du XVIIIe siècle. Le voyage en Italie confronte les artistes à de multiples écoles et traditions qui suscitent l’émulation et nourrissent leur production : la découverte de la peinture vénitienne ou napolitaine joue ainsi un rôle de premier plan dans le développement du style rocaille en France au début du XVIIIe siècle ; l’étude assidue de la sculpture antique et le développement de l’archéologie expliquent l’émergence du goût néoclassique dans la seconde moitié du siècle.
Les voyageurs, amateurs d’art, antiquomanes et archéologues, sont le pendant de ce même mouvement : le voyage est un moment d’initiation à l’art et au goût, par la visite des vestiges et des monuments antiques, des églises et des palais de la Renaissance et du Seicento, mais aussi des premiers musées qui ouvrent alors leurs portes au public. Cette découverte s’allie parfois à des échanges directs avec les artistes vivants, eux-mêmes établis en Italie, mettant en place un système de commande ainsi qu’un climat de réflexion et d’émulation. En ce qu’il incarne une période de formation pour le « grand tourist », le séjour italien encourage également les commandes à vocation mémorielle, les œuvres devenant ainsi des souvenir de voyage que l’on rapporte dans son pays natal. Cette dimension est ainsi particulièrement favorable au développement du paysage ainsi que ses variantes, vedute vénitiennes ou caprices de ruines antiques.
Ce cycle de 5 cours est disponible en ligne, en replay, du lundi 1er août au dimanche 7 août 2022
Qu’il s’agisse d’un empereur romain, d’un haut dignitaire ecclésiastique à l’époque médiévale ou du Roi Soleil, l’apparat et les fastes déployés dans la sphère publique ou privée concourent pleinement à l’affirmation de la grandeur de celui ou de celle qui détient le pouvoir. Cette dimension ostentatoire a pour fonction d’exprimer visuellement le caractère d’évidence du pouvoir détenu par les puissants. Ce cycle porte une attention toute particulière à la façon dont la rhétorique du pouvoir s’inscrit dans le choix de tel ou tel type de matériau, de telle étoffe, structure tels rituels profanes ou tels rituels religieux, conditionne des pratiques vestimentaires. Porphyre romain, cristal de roche, gemmes et émaux ; regalia ou armes de prestige ; sont autant de matériaux et d’objets à travers lesquels les artistes ont traduit l’essence du pouvoir.
Parmi tous les objets dont le pouvoir s’entoure – palais, mobilier, œuvres d’art – ce cycle s’attache à interroger également la place de l’habit dont Balzac disait qu’il aide à avoir ce que l’on n’a pas et aide aussi à devenir ce que l’on n’est pas. Les enjeux vestimentaires des femmes en politique au XXe siècle permettent d’aborder sous un angle novateur les stratégies d’expression du pouvoir dans le contexte des démocraties contemporaines.