lms.ecoledulouvre.fr
Accédez à :
Les cours sont organisés avec l'Association Adrien Dubouché et se déroulent à l'ENSIL,
16, rue Atlantis, 87000 Limoges.
Contact : [email protected]
consulter les conditions générales d'inscription
Des places sont disponibles par correspondance, veuillez trouver ci-dessous les documents à télécharger et à envoyer :
Libérés du joug du tout puissant empire Habsbourg, promus république au sein d’une Europe essentiellement monarchiste, affranchis du dogme catholique, les Pays-Bas entament, vers 1600, leur Siècle d’or. Ils fondent leur puissance sur un commerce pratiqué à l’échelle du globe, traquant sans relâche les merveilles du monde entier, s’appuyant sur cette prospérité pour multiplier les innovations politiques, scientifiques, financières et sociales.
Les artistes se font les chantres de ce monde nouveau, portraitistes méticuleux d’un pays soucieux de revendiquer sa place au sein du grand concert des nations. Immortalisée par Hals ou Rembrandt, une bourgeoisie de plus en plus puissante contemple ainsi avec délectation les natures mortes, reflets de ces nombreuses richesses, se tenant éloignée du vice par la grâce des scènes de genre, quand elle ne se plaît pas à contempler, grâce aux peintres de paysages, une terre chèrement conquise, arrachée des affres de la guerre pour se muer en un « paisible jardin fertile ».
Le seul nom de « Byzance » évoque l’opulence d’une ville dont les splendeurs subjuguèrent les ambassadeurs médiévaux, comme elles fascinent encore aujourd’hui artistes et créateurs. Au cœur de cet empire immense, la convergence de la culture antique et de la tradition chrétienne fit de l’image sacrée un sujet brûlant. Tant l’architecture que la peinture, l’orfèvrerie et l’enluminure témoignent du statut complexe de l’image à Byzance : vénérée et proscrite, précieuse et redoutable, elle laisse entrevoir un monde invisible dont elle ordonne le reflet terrestre. Au-delà même de Constantinople, la diffusion de l’art byzantin et son épanouissement dans les provinces orientales de l’Empire, tôt intégrées au monde islamique, a donné lieu à des échanges artistiques intenses. Du Levant à la Rus’ de Kiev, du Caucase au monde syriaque, l’« Orient chrétien » dessine un trait d’union entre des cultures extrêmement diverses, unies par une même sensibilité à l’image sainte.