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Les cours sont organisés avec la SPL Culture et Patrimoine et se déroulent à l'auditorium du Musée de la Romanité,
6, rue de la République, 30000 Nîmes
Courriel : cours.regions[a]ecoledulouvre.fr
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Des places sont disponibles par correspondance, veuillez trouver ci-dessous les documents à télécharger et à envoyer :
Depuis sa redécouverte savante au début du XVe siècle, l’architecture romaine n’a cessé de poser à ses commentateurs la question de son originalité. Longtemps creuset, alimenté par les influences étrusques, grecques ou italiques, longtemps décalé par rapport aux réalisations grecques, elle finit avec Auguste par devenir un modèle et donner le ton à l’ensemble de l’empire. La Narbonnaise est un laboratoire particulièrement riche pour qui veut observer, caractériser et dater les principales étapes de cette transformation. Celle-ci sera présentée tant du point de vue typologique (morphologie des édifices, plans, élévations, etc.), que technologique (grand appareil, mortier et petit appareil, arcs et voûtes, etc.) ou esthétique - ce qu’on appellerait aujourd’hui le design (ordres d’architecture, toscan et corinthien, décoration architecturale, etc.). La dernière séance sera consacrée aux rapports (scientifiques, esthétiques, patrimoniaux, poétiques) que les sociétés modernes et contemporaines entretiennent avec l’architecture romaine.
Le millénaire qui s’étend du Ve au XVe siècle en Europe, que l’on désigne sous le nom de Moyen Âge, est marqué par des transformations aussi nombreuses qu’elles sont fréquentes et profondes, dans les domaines politique, économique, social, démographique ou encore religieux. Ces changements influent sur la production artistique, qui suit aussi sa logique propre, avec pour conséquence un renouvellement régulier des formes, où se succèdent et se côtoient l’indifférence la plus marquée pour la représentation fidèle du réel et de remarquables recherches naturalistes.
L’héritage antique reste bien vivant : en Orient, l’empire romain ne disparait définitivement qu’avec la chute de Constantinople en 1453 ; en Occident, les « invasions barbares » sont porteuses d’évolutions et de nouveautés stylistiques, mais elles ne font pas disparaître les apports de l’Antiquité romaine. Le Moyen Âge ne cesse de se retourner vers cette Antiquité, et la Renaissance des XIVe et XVe siècles est précédée de la Renaissance carolingienne et de la Renaissance du XIIe siècle.
La notion d’art au Moyen Âge doit ne va pas toujours de soi. Une partie de la production artistique fait l’objet de critiques et de contestations, de la part des penseurs iconoclastes byzantins ou des moines cisterciens. Contrairement à l’Antiquité et aux périodes modernes et contemporaines, le Moyen Âge ne connait pas de véritable marché de l’art, du moins avant le XIVe siècle où apparaissent ses prémices, au même moment où commence à s’affirmer le statut social des artistes. Les œuvres médiévales sont indissociables de leur fonction et de leur usage, bien souvent religieux avant tout, même si leurs dimensions civiques et sociales sont elles aussi importantes.
L’architecture, la sculpture, l’orfèvrerie, la peinture sont mises au service de la plus grande gloire de Dieu et de ses saints, ce qui n’empêche pas de mettre, par ailleurs, en avant le rôle des commanditaires, qu’il s’agisse d’aristocrates, d’hommes d’Église ou de communautés urbaines.