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Les cours sont organisés avec la SPL Culture et Patrimoine et se déroulent à l'auditorium du Musée de la Romanité,
6, rue de la République, 30000 Nîmes
Exceptionnellement, les inscriptions par voie postale seront traitées à partir du 19 août 2024. Nous vous invitons à vous inscrire via internet.
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Des places sont disponibles par correspondance, veuillez trouver ci-dessous les documents à télécharger et à envoyer :
À la fin du XIVe siècle, l’extraordinaire développement industriel, commercial et bancaire dont bénéficie la Toscane soutient la renaissance des lettres et des arts qui avaient connu un ralentissement abrupt avec la Peste noire (1348). Au tournant du siècle, ce réveil, ou cette « seconde naissance » tant vantée par Giorgio Vasari, s’affirme tout particulièrement à Florence, capitale d’un nouvel âge d’or humaniste.
Il s’agira d’évoquer cette période brillante de l’art occidental, fondée sur la mise au point de la perspective mathématique et nourrie par le culte de l’Antiquité, qui voit s’épanouir, entre le XVe et le XVIe siècle, l’art des plus grands protagonistes de la Renaissance italienne, de Masaccio à Michel-Ange, en passant par Donatello ou Andrea del Verrocchio.
Nous pénétrerons l’intimité des grandes botteghe florentines en observant notamment le dialogue fécond entre les arts et les techniques, face à une demande variée des commanditaires dans le domaine de la dévotion et du portrait. Pour soutenir l’économie de l’atelier, ces maitres doivent aussi s’affirmer comme d’habiles fournisseurs de modèles pour des artisans verriers, orfèvres, brodeurs…, rendant souvent bien relatifs pour la Renaissance les concepts traditionnels d’autographie et de scission entre arts majeurs et arts mineurs.
Le tournant des XVIe et XVIIe siècles voit naître un intérêt grandissant pour les représentations naturalistes dans la peinture européenne. En rupture avec l’art maniériste précédent, les artistes trouvent dans le monde qui les entoure des sujets et modèles desquels s’inspirer pour leurs toiles. Scènes de genre, mais aussi peinture d’histoire ou nature morte, sont alors traitées avec un attachement au rendu vériste des éléments issus du quotidien. La peinture dal naturale devient ainsi prépondérante des années 1590 aux années 1640, et ce au sein de différentes écoles de production. Pour paraphraser le titre d’une célèbre exposition, ce cycle de cinq cours entend ainsi traiter des œuvres produites par les « peintres de la réalité », dans une perspective géographique qui mettra en avant les spécificités de chaque place de création, mais aussi les passerelles qui existent entre elles. De la Rome caravagesque à l’interprétation de ce mouvement dans les Provinces-Unies, des territoires espagnols à la Lorraine, en passant par Paris, nous nous arrêterons sur la production de grands artistes de cette première moitié de siècle, tels Caravage, Georges de la Tour, ou les frères Le Nain, que nous replacerons dans leur contexte historico-politique et dans une perspective artistique contemporaine plus large.